Il y a une infinité de tuiles sur la toile...
Une infinité de spectres lumineux
Des étoiles et des étoiles qui crèvent les cieux
Des yeux qui entrevoient l'infini derrière le voile.
À l'instant T : il y a une infinité de volontés connectées à l'infini
Une infinité de désirs qui jouent aux dés
En observant les astres, en oubliant les désastres.
Une infinité de forces qui roulent sur elles-mêmes et hors d'elles-mêmes
Qui se croisent, se décroisent et pavoisent sur mon écran de fumée
Une infinité d'idées...
Pour réaliser qu'elles ne font rien d'autre qu'idéaliser
Cristalliser la diversité du réel...
Il n'y a pas de mot pour décrire la diversité
Parce que l'univers, lui-même, est divers
Il est d'une rare complexité, d'une incroyable densité.
Il y a... il y a... il y a une infinité d'univers
Sans la moindre trace d'unité
Et aucune science n'a de prise sur ma conscience et ses méprises.
Aucune amélioration physico-chimique
Que des dégradations thermodynamiques en série
De la matière comme de l'esprit!
Plus de certitudes inébranlables, tout n'est pas dans tout!
Des insaisissables en fuite... de partout
Point d'ancrage possible, les mirages seuls sont réels
Même la nécessité n'est plus nécessaire...
C'est l'être dont le devenir est devenu précaire.
Il n'y a pas de liberté sans prise de conscience de ce calvaire
Où même le plus connu ou le plus reconnu passe inaperçu.
Les causes sont sans effets
Les séquences sans conséquences.
L'homme n'est plus qu'un incident
Sans incidence et sans consistance.
Je n'ai plus rien...
Que des liens qui ont des liens avec rien
Dès que j'y pense, je n'y suis plus...
Que du flux et du reflux... du mouvement continu
Avec un orgueil qui ne s'avouera jamais vaincu!