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Rien à enlever à la performance de Jack Sock qui a remporté le plus gros tournoi de sa jeune carrière et qui du coup a gagné sa place pour le dernier et plus important tournoi de l’année, l’ATP Finals. L'Américain, 22e mondial, s’est imposé en trois sets (5-7, 6-4, 6-1) contre le Serbe Filip Krajinovic, 77e mondial.
Mais, il faut reconnaître que la finale de l’édition 2017 du Rolex Paris Masters n’était pas attrayante. En effet, rappelons que Roger Federer, tête de série n°2, a pris la décision de ne pas faire le déplacement à Paris au dernier moment dans la foulée de son titre à Bâle, tandis que Rafael Nadal a été lui contraint de se retirer avant son quart de finale face à Filip Krajinovic. De plus, les cadors comme Grigor Dimitrov, David Goffin, Juan Martin Del Potro ou Marin Cilic ont disparu avant les demi-finales. Alors, pourquoi une telle hécatombe? On ne peut pas seulement se réfugier derrière l’hécatombe qui a touché la planète tennistique l’été dernier avec les forfaits pour la fin de saison de Novak Djokovic, Stanislas Wawrinka, Kei Nishikori, Andy Murray et Milos Raonic. En cause notamment, la place du Rolex Paris Masters dans le calendrier, placé en toute fin de saison entre les tournois de Vienne (ATP 500) et de Bâle (ATP 500) et les ATP Finals (tournoi réservé aux huit meilleurs joueurs du monde). Le tournoi est également victime de la fatigue et des blessures des principaux cadors du circuit car la saison de tennistique est trop longue.
Pour ne pas revivre une telle situation lors de l’édition 2018, Guy Forget (directeur du tournoi), promettait "des joueurs plus prestigieux" l'an prochain, et plaide pour revenir à la règle du "bonus pool", c'est-à-dire des primes qui "récompensent les joueurs qui remplissent leurs engagements" dans les tournois ATP en fin de saison.
Mais est-ce que se cacher derrière le calendrier chargé de l’ATP, est-il une bonne excuse? Aujourd’hui, même la Laver Cup, compétition d’exhibition qui s’est déroulée en septembre 2017, a rameuté plus de stars que le tournoi de Bercy.
La finale du Rolex Paris Masters a été suivie par 136.000 téléspectateurs (chiffre de Médiamétrie) sur la chaîne publique France 4. Ce faible score prouve que le public n’était pas au rendez-vous. Alors pourquoi un tel manque de communication télévisuel, sur le deuxième plus gros événement tennistique en France, le premier étant Roland Garros? Quant Guy Forget, ancien joueur de tennis professionnel, promet que l’édition 2018 sera plus prestigieuse, n’y a t-il pas une certaine forme de déconsidération envers les finalistes?
On peut penser que dans ses propos, Bercy est réservé aux plus grands joueurs et que des joueurs hors du top 10 mondial, n’ont pas leur place dans une finale d’un Masters 1000. On sentait que le directeur du tournoi de Bercy en avait gros sur la patate et qu’il était tant que le tournoi se termine. Mais, pour défendre Guy Forget, ne ressent-il pas une nostalgie des plus belles batailles qu’a connu le tennis dans les années '80-90? Tout le monde se souvient du duel entre McEnroe et Borg, les passions que suscitaient leur rivalité à l’époque. Aujourd’hui, leur célèbre opposition fait encore des adeptes puisque le 8 novembre 2017 est sorti un film sur leur légendaire rivalité.
Le tennis des années 2000, connaît aussi une rivalité entre deux joueurs exceptionnels, l’Espagnol Rafael Nadal et le Suisse Roger Federer. Ces deux joueurs se livrent une bataille incroyable depuis 10 ans mais un joueur de tennis n’est pas éternel, il faut accepter qu’une nouvelle génération de jeunes joueurs débarquent et que dans les années à venir il faudra compter sur eux. Le tennis est en perpétuelle évolution et il y aura d’autres duels de légende.