Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'Assemblée Nationale a voté le budget en baisse de la mission " Travail et emploi " passé de 15,4 milliards d'euros cette année à 13,9 milliards en 2018, soit une diminution de 1,5 milliard. Cette baisse est essentiellement liée au coup de rabot sur les contrats aidés dont le nombre sera réduit à 200 000 pour une enveloppe de 1,4 milliard d'euros, soit une baisse d'un milliard. Concrètement, après les 150.000 touchés en 2017, 120 000 salariés en contrats aidés vont se retrouver au chômage.
De plus, pour les collectivités et les associations, la prise en charge d'un contrat aidé par l'Etat sera en moyenne ramenée à 50% contre 70% actuellement et diminuera même de 30% pour un contrat CUI-CAE, passant de 521 € à 369 € par mois selon l'UDES.
Pour Jean-Jacques Thomas, " ce plan social " sans précédent, imposé de manière brutale et sans aucune concertation par le Gouvernement des riches entraîne une triple catastrophe : pour des milliers de salariés privés d'emploi, pour les collectivités territoriales empêchées d'assurer la continuité du service public de proximité, pour nos concitoyens privés des activités organisées par des associations dont l'existence même est aujourd'hui menacée ".
A l'origine du collectif " Dignité et solidarité avec les emplois aidés ", Jean-Jacques Thomas et le Parti Socialiste continue de demander un moratoire sur la suppression des contrats aidés prévus en 2018 et la convocation d'une Conférence nationale pour construire avec les acteurs concernés une sortie organisée des contrats aidés vers un autre système plus juste et plus efficace.
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