100e congrès de l’AMF : le président de la République doit entendre la colère des maires et renouer le dialogue

Publié le 10 novembre 2017 par Letombe

Au lendemain de la conférence de presse de présentation du 100e Congrès de l'AMF (Association des maires de France) qui s'ouvrira le 20 novembre prochain, le Parti socialiste tient à réaffirmer son attachement à la décentralisation et à la libre administration des collectivités mises à mal par les décisions du gouvernement Macron-Philippe depuis cet été : réduction des dépenses de fonctionnement de 13 milliards d'euros sur 2018-2022 pour les 319 plus importantes collectivités, non-renouvellement de centaines de contrats aidés, suppression sans compensation de la taxe d'habitation, annulation de 300 millions de dotations, ponction de 1,5 milliards d'euros sur les bailleurs sociaux...

De l'espoir suscité par la Conférence des territoires du 17 juillet dernier aux mesures traduites dans le PLF pour 2018 et le PLPFP 2018-2022, nous sommes passés en quelques semaines du pacte de confiance au pacte de défiance entre l'Etat et les collectivités locales.

Pourtant, les collectivités locales ont pris leur part dans la réduction nécessaire des dépenses publiques. Selon la Cour des Comptes, elles représentent moins de 20% des dépenses publiques globales et ont participé les trois dernières années à hauteur de 50% à la réduction du déficit public. Mais aujourd'hui, la trajectoire financière imposée par le gouvernement Macron-Philippe est trop raide et menace la qualité, l'accès et jusqu'à l'existence même des services publics de proximité dans certains territoires.

Le Parti socialiste demande au président de la République, qui doit intervenir en clôture de ce Congrès de l'AMF, de rompre ce dialogue de sourds, d'entendre la colère des maires et de demander au Premier ministre de renouer le dialogue avec les collectivités locales.

Secrétaire national en charge du pôle "Justice sociale et cohésion territoriale"