Une de Clarín d'hier
Le repositionnement de la statue a droit à la photo centrale !
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
La statue de Colomb avait été remisée, à l'abri de tous les regards, au grand scandale de nombreux amoureux de l'histoire de Buenos Aires et du patrimoine municipal.
La Nación, hier aussi, a choisi un autre moment et l'a mis en une
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Presque aussitôt installé à la Casa Rosada, Mauricio Macri avait annoncé son intention de faire retirer la statue de Juana Azurduy et de transformer la Plaza Colón en héliport pour la Casa Rosada, sachant que la piste d'atterrissage pour hélicoptères installée sur le toit du palais présidentiel allait elle aussi disparaître pour faire place à un jardin suspendu dans le cadre d'un programme écologique qui n'a pas donné grand-chose jusqu'à présent. Et la statue a été enlevée assez rapidement, pour disparaître elle aussi totalement à la vue du public tandis qu'on préparait le retour de Christophe Colomb sur une langue de terre qui s'avance dans l'eau devant le petit aéroport intérieur installé sur les bords du Río de la Plata, Aeropaque Jorge Newberry, dont s'envolent les avions des lignes intérieures et les vols vers les pays limitrophes.
C'est ainsi qu'au début de la semaine, on a réinstallé le découvreur italien de l'Amérique sur un nouveau piédestal, plus classique que l'original qui imitait un certain baroque italien.
La statue dans son cadre original,
derrière la Casa Rosada qu'on voit au fond, en contre-jour
Une installation qui a rencontré un grand succès de curiosité parmi les portègnes et que les quotidiens Clarín et La Nación ont rapporté dans leurs colonnes.
Pour aller plus loin : lire l'article de La Nación lire l'article de Clarín.
(1) Sa sincérité sur ce point est souvent mise en doute par l'analyse de son action politique effective à la tête de l'Etat. En fait, elle a surtout soutenu, et avec beaucoup d'argent public, des groupes politiques qui lui étaient favorables et dont l'identité précolombienne revendiquée est parfois contestée aujourd'hui, pour de bonnes ou de mauvaises raisons d'ailleurs. Historiquement, l'appui aux cultures précolombiennes est un grand classique du courant fédéraliste de la guerre civile qui a suivi l'indépendance. Pendant tout le XIXe siècle, ce point a été l'une des différences inconciliables avec les unitaires, qui voulaient une Argentine délibérément européenne. Dans un gouvernement qui se réclame du péronisme, c'est donc un must qui peut aussi être un masque. En revanche, son féminisme volontariste ne laisse pas la moindre place au doute. (2) Le choix de l'œuvre m'avait toujours laissée perplexe car Cristina Kirchner soigne beaucoup son apparence féminine et son modèle immédiat, Eva Perón, la soignait tout autant. Dès lors, pourquoi dénier sa féminité à cette héroïne fédérale de l'Indépendance ?