Le #JeudiAutoEdition est un rendez-vous que je suis de très près depuis un petit moment et n'ayant pas toujours une lecture sous la main, je préfère mettre en avant un ou une auteur(e) auto-édité(e), ce qui, je l'espère, vous permettra de le ou la connaître un peu plus et pourquoi pas, la curiosité fera le reste ...
Cette semaine, c'est au tour de Bruno Bellamy
Pour commencer, est-il possible de vous présenter en quelques mots ?(Etudes, métier, loisirs, etc)Je m'appelle Bruno Bellamy, grand lecteur de BD, de littérature fantastique et SF, et fan de belles illustrations et de mondes imaginaires depuis tout petit. Quand j'avais 15 ans, j'ai découvert les œuvres de Jean « Mœbius » Giraud, et ça a été une révélation pour moi : j'ai décidé à ce moment que je ferais ce genre de choses quand je serais grand… Après un bac littéraire, j'ai passé un peu de temps dans les écoles d'art, puis je me suis lancé dans l'illustration de presse et la BD. Je suis auteur de BD et illustrateur professionnel depuis 1985, et j'ai donc bel et bien réalisé mon rêve d'ado. :)Si je devais caractériser mon travail, il faudrait sans doute que j'évoque le fait que, principalement à cause des créatures gentiment sexy que j'ai dessinées dans la presse (JdR, jeux vidéo, informatique, etc), et qui se sont vues à partir de la fin des années 80 affublées du sobriquet de « bellaminettes », mes productions sont surtout connues pour le fait qu'on y voit, donc, des demoiselles assez voluptueuses et souvent peu vêtues. Ce n'est certes pas la totalité de ma production, mais c'est surtout ça que mes lecteurs retiennent, en général. ;)Outre mon métier d'auteur, qui est bien plus pour moi qu'un simple gagne-pain, on s'en sera douté, je joue de la basse dans un petit groupe de rock, et je passe le reste de mon temps à profiter de la vie assez simplement, en compagnie de mes deux chats. :)Quel genre littéraire appréciez-vous lire ?Avant tout, j'aime l'imaginaire. Que ce soit en roman, en BD, en manga, il me faut de l'exotisme, de l'espace, des créatures venues d'autres mondes, de la magie, du voyage spatio-temporel, des pouvoirs psychiques et de l'uchronie, sinon c'est comme la réalité, c'est pas drôle. ;)Quel est votre top 5 des auteurs favoris ?Je me permets, bien sûr, en tant que passionné de BD, d'y mettre quelques auteurs du 9e art…;)Mœbius, Christin & Mézières (pour la BD « Valérian », qui m'a énormément influencé), Akira Toriyama, Kosuke Fujishima, Arthur C. Clarke.Mince, y'a qu'un seul auteur de « livres où y'a pas d'images », désolé… ;)
Depuis quand vous êtes-vous intéressé(e) à l'écriture ?J'ai toujours énormément écrit. Je dévorais les bouquins quand j'étais petit, et dès que l'envie m'est venue de m'acheminer, comme je pourrais, vers une carrière d'auteur de BD, j'ai commencé à noter des idées, et à remplir des cahiers à spirales. J'en ai des cartons pleins !:)Le souci, c'est que mon ambition de faire de la BD, ambition nourrie, donc, par la fascination que j'ai ressentie en découvrant le travail de Mœbius, se heurte à la lenteur relative de la réalisation des images : tous ces décors, toutes ces mises en scène, c'est long et compliqué… Seulement, la BD a aussi ce pouvoir merveilleux de permettre d'exprimer les choses pour lesquelles les mots ne suffisent pas. En BD on peut (je trouve) suggérer des choses de manière plus analogique que par le texte seul, inviter le lecteur à rentrer dans un univers dont on donne quelques indices visuels, et l'amener à explorer des mondes improbables, un peu à la façon dont Mary Poppins saute dans un dessin à la craie sur le trottoir, et se retrouve dans le monde du dessin. C'est magique !:)Mais ça prend tellement plus de temps de faire tous ces dessins que de noter les idées, les descriptions, les dialogues… Du coup, j'ai douze fois plus de scénarios écrits que de BD dessinées, et plus le temps passe, plus ça s'accumule, c'est terrible. ;)Qu'est-ce qui peut faire l'objet d'inspiration pour vous ?La vie, avant tout ! Si mes récits sont par nature fantastiques et situés dans des mondes imaginaires, c'est justement parce que j'ai besoin de transposer le réel pour pouvoir prendre du recul et l'analyser. Pour ça, rien de mieux, je crois, que d'y aller franchement. Alors quand je dis « prendre du recul », il s'agit de se mettre carrément sur orbite, ou aller dans des mondes parallèles… Faut pas faire les choses à moitié ! :)Mais évidemment, j'aime que ces mondes décalés et exotiques soient parsemés de petits détails familiers, donc il y a toujours des liens, des clins d'œil, avec une culture que j'apprécie ou des éléments du monde où je vis. Des ingrédients de cuisine ou de pop-culture japonaises, des designs d'engins high-tech, des références à quelques méchants personnages de la vie politique, etc.Quel est votre rythme d'écriture ?J'écris (et je dessine, donc !) tous les jours, mais je ne suis vraiment pas quelqu'un de bien organisé. Du coup, ma production est totalement irrégulière. Certains jours je n'avance pas vraiment, ou alors j'arrive à ne produire quelque chose que très tard dans la journée, et parfois dès le matin je pars sur une bonne idée et j'arrive à continuer sur ma lancée, mais globalement c'est un peu n'importe quoi. Je sais que certains auteurs sont très disciplinés, et ça les rend sans aucun doute globalement bien plus productifs que moi. Ma méthode-qui-n'en-est-pas-une n'est certainement pas la meilleure approche, mais ça fait tellement longtemps que je doute fort d'arriver un jour à améliorer ça. ;)Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisiriez-vous ?Il me semble que, tout bien considéré, je l'ai déjà fait : dans ma BD auto-éditée, « Romance de Mars », j'ai mis en scène un auteur de BD qui part pour la planète rouge, et y découvre une sorte d'utopie dans laquelle il finit par jouer un rôle assez déterminant, et je pense qu'il n'y a pas besoin d'aller chercher bien loin pour comprendre que c'est une sorte d'autobiographie à peine romancée. Or, en réalisant cette histoire, qui était au départ un peu un passe-temps pour m'amuser, sans réelle ambition éditoriale, j'ai découvert une façon de travailler, une liberté créatrice, qui m'avait échappée jusqu'alors, et ça a changé pas mal de choses dans ma vision du monde, de mon métier, et sans aucun doute de moi-même. On peut donc dire, finalement, qu'en créant un personnage de fiction qui était une transposition d'une personne réelle (moi), d'une façon qui a finalement aidé cette personne réelle à mieux appréhender sa propre existence, j'ai donné vie à ce personnage, puisque ça m'a changé en une meilleure (j'espère, du moins) version de moi. Je sais pas si c'est très clair… ;)Sur quel(s) projet(s) travaillez-vous actuellement ?Je suis parti de loin, en quelque sorte, puisque j'ai débuté dans le circuit traditionnel de l'édition BD, en travaillant notamment avec mon ami de longue date, Marc Bati, qui écrivait mes scénarios (la série Sylfeline, chez Dargaud), avant que je me lance à mon tour dans l'écriture de mes scénarios en tant qu'auteur complet, sur Showergate, BD publiée chez Delcourt. Le secteur de la BD étant devenu assez invivable pour les auteurs, je me suis embarqué dans le projet « Romance de Mars » (notamment sous l'impulsion de TOMKAT, un autre ami dessinateur), qui m'a vraiment fait beaucoup de bien, mais que j'avais besoin, pour reprendre confiance en moi, de mener absolument seul (j'ai tout fait : scénar, dessin, mise en page, édition, etc). Ayant constaté que j'étais capable de me débrouiller, je passe maintenant à l'étape suivante, en sollicitant un peu mes lecteurs, via ma page sur Tipeee pour avoir un peu de soutien financier le temps de réaliser la suite de cette romance martienne, qui sera intitulée « Scaphandres et Préjugés » et qui, oui, sera une sorte de version SF du « Orgueil et Préjugés » de Jane Austen, carrément. Même pas honte. :)« Romance de Mars » et, donc, cette suite que je viens juste d'entamer, est une BD qui tranche à plusieurs égards par rapport à ce que je faisais avant. Je suis passé de récits complets en 46 pages couleur à une approche de la BD assez comparable à celle du manga : travail, par épisodes, en noir et blanc, en privilégiant avant tout la narration, plutôt qu'un aspect visuel séduisant. Ce que j'ai réalisé en travaillant de cette façon (merci l'auto-édition et ses libertés, donc) c'est que c'est une manière de raconter les histoires qui permet vraiment mieux de rendre le récit humain, et donc de passer du système traditionnel dans lequel le héros est au service de l'action, au système que je trouve, personnellement, mille fois plus intéressant, où l'action et les contextes servent en fait à suggérer, en creux, de quoi le personnage est fait, quelle est sa vie intérieure. Ça fait des récits beaucoup plus humains, plus sensible, plus chargés à la fois de sens et de poésie. Plus que des ouvrages spécifiques, j'aurais envie de dire que c'est là-dessus que je travaille en ce moment, et que j'ai envie de continuer à travailler de plus en plus. :)Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le retour des critiques, positives comme négatives.Comme évoqué plus haut, j'ai passé pas mal d'années à travailler dans le circuit traditionnel de l'édition BD. Or c'est un monde un peu clos, et assez ingrat : le seul retour qu'on puisse espérer, ce sont des chiffres, et les éditeurs se débrouillent toujours pour qu'on ait l'impression que ces chiffres sont mauvais (s'ils nous laissent imaginer que ce sont de bons chiffres, on pourrait commencer à croire que notre travail mérite d'être payé décemment, ce serait catastrophique !;)). C'est pour ça notamment que j'ai tendance, désormais, à décrire le monde de l'édition comme une machine à fabriquer des dépressifs…Les seuls contacts qu'on peut avoir, dans ce contexte, avec les lecteurs, ont lieu lors des festivals BD et donc des séances de dédicaces, mais c'est un type de rencontre assez ingrat, parce qu'en tant que dessinateur on est surtout supposé apporter une sorte de prestation, de spectacle, durant lequel on fait des petits dessins dans les pages de garde des albums, pour donner l'impression aux lecteurs (qui font parfois la queue pendant des heures pour obtenir ce cadeau) qu'on va ainsi leur fournir une sorte de plus-value un peu magique qui va rendre le livre un peu plus précieux. Ça a un côté sympa (c'est rigolo de faire un dessin en direct, surtout quand il y a des enfants, ils réagissent comme si c'était une sorte de tour de magie), mais c'est aussi assez frustrant, parce que ça tend à résumer le rôle de l'auteur à celui d'un technicien, d'un fabricant d'images. Alors que le plus important, ce sont les idées, les émotions, toutes ces choses qu'on engage dans l'œuvre et qui sont porteuses de sens. Si on ramène tout au dessin, on perd un peu de vue ce que les dessins sont supposés raconter. Et quand on dessine en direct, comme ça, ça n'est pas tellement évident de vraiment échanger avec les lecteurs, de les questionner pour savoir ce qui les a attirés vers ce livre, ce qu'ils en ont tiré, ou ce qu'ils attendent des autres livres qu'on pourrait faire.Néanmoins, depuis que je me suis lancé dans l'auto-édition, ça a un peu changé : comme il n'y a pas l'intermédiaire commercial de la maison d'édition, les lecteurs, sachant qu'ils peuvent s'adresser directement à l'auteur, parlent un peu de leur lecture, n'hésitent pas à dire ce qu'ils ont ressenti, ou alors, plus indirectement, me font le plaisir de m'annoncer qu'ils ont tellement aimé la BD qu'ils veulent en commander une autre pour faire un cadeau à quelqu'un qu'ils aiment bien. Et ça c'est génial ! Et donc voilà, ça n'est plus des chiffres, ça devient humain, il y a une vraie gratification bien au-delà de simplement tirer un revenu de la diffusion de l'œuvre. Franchement, si j'avais su, j'aurais entrepris ça il y a bien plus longtemps !:)- La publication -Comment s'est passé votre parcours pour l'auto-édition ainsi que l'édition grâce à une maison d'édition ?En fait j'ai bossé très très longtemps dans le circuit traditionnel, que ce soit pour la BD ou l'illustration de presse (plus de 25 ans, quand même). Je n'imaginais pas pouvoir procéder autrement, parce que je trouvais que le métier d'auteur était déjà tellement difficile, je ne me voyais pas en plus assumer toutes les autres fonctions d'une maison d'édition. Alors bon, je ne dis pas non plus que c'est facile de faire tous ces autres métiers, mais quand j'ai fini (et ça m'a pris du temps… des fois, j'ai le cerveau lent !;)) par comprendre que si je ne faisais pas les choses moi-même ça n'arriverait tout simplement pas, je me suis lancé, par dépit et par nécessité aussi, parce que je ne savais plus comment faire pour vivre de mon boulot, et aussi parce que je voyais bien que même si les éditeurs ne voulaient pas m'éditer, les lecteurs, eux, attendaient toujours de me lire. Finalement, je devrais remercier les éditeurs qui, en cessant de faire leur travail pour mes ouvrages, m'ont très involontairement aidé à me décider à faire leur travail à leur place. :)Alors que je continuais de produire des projets pour des albums qui pourraient leur convenir (des 46 pages couleur, etc), et à les envoyer aux maisons d'édition, qui ne prenaient même pas la peine de me répondre (quand on bosse trois mois sur un projet et que l'éditeur ne prend même pas trois minutes pour exprimer son refus, c'est assez pénible), je faisais les épisodes de « Romance de Mars » pour m'amuser, pour au moins faire un peu de BD que les gens pourraient lire (sur mon blog, en l'occurrence, puisque à ce stade je ne songeais pas à en faire un livre papier). Quand j'ai réalisé que non, je ne pourrais décidément plus rien espérer des « vrais » éditeurs, j'ai aussi réalisé que, bon sang, j'avais déjà une centaine de pages de « Romance de Mars », et qu'en trouvant un imprimeur à peu près abordable, je pourrais très bien faire mon album moi-même. J'ai lancé l'impression, monté une boutique en ligne, et parlé de cette nouvelle parution sur les réseaux sociaux. C'était vraiment le saut de la foi, la dernière chance, parce que j'avais vécu sur mes réserves le temps de faire tous ces projets « pro » qui n'avaient pas abouti, et j'avais dépensé mes dernières économies pour imprimer le premier et tout petit tirage de ma BD « faite maison ». Et j'ai vendu tout mon tirage avant même de le recevoir de chez l'imprimeur ! J'ai repris espoir, et je me suis accroché. J'ai compris à ce moment là à quel point il était plus gratifiant de traiter avec des êtres humains, plutôt qu'avec des éditeurs… ;)Pour en savoir plus sur « Romance de Mars », on peut jeter un œil sur la section de mon site qui y est consacrée Pour vous, quels sont les avantages ainsi que les inconvénients de ces méthodes de publication ?Les avantages, je les ai évoqués plus haut, je crois : la liberté, indéniable, et bien sûr, du coup, la possibilité d'explorer de nouvelles façons de faire des histoires. Possibilité qui m'était quasiment totalement inaccessible en travaillant avec des maisons d'édition qui n'envisageaient que des formats standardisés, et tendaient beaucoup vers le « toujours plus de la même chose » qui fait que, comme ils n'investissent que sur ce qui ressemble à ce qui se vend déjà, il devient presque impossible d'essayer de surprendre le lecteur, et donc de l'émerveiller. Travailler de cette façon, l'accepter comme une fatalité, en arriver à se convaincre soi-même que c'est sans doute une bonne chose, que la loi du marché est plus grande et plus forte que nous, c'est à mon avis cesser d'être un auteur, un créateur, et devenir un producteur de divertissement. Pourquoi pas, hein ? Mais c'est pas mon truc… Alors pouvoir échapper à ça, en étant entièrement décisionnaire, ça me semble vraiment salutaire.Évidemment, la contrepartie, et donc l'inconvénient, c'est qu'on n'a pas la « force de vente » de cette industrie. Pas de diffusion, pas de revendeurs, donc moins de ventes, c'est à dire (en théorie) moins de sous. Comme je ne peux faire que de petits tirages, chaque livre me coûte cher, et je ne peux donc pas céder une marge raisonnable à des libraires, sans ça je me retrouve à ne faire ces livres que pour la gloire. Laquelle, on l'aura compris, ne nourrit pas. Or il faut manger au moins un peu pour faire de bonnes BD, c'est un fait scientifiquement avéré : au bout de plusieurs jours sans manger, ça se voit sur les dessins : le trait tremblote, c'est pas joli. ;)Mais il faut comprendre un truc : signer un contrat avec une maison d'édition ne garantit pas du tout un revenu en contrepartie du travail fourni. Je l'ai appris à mes dépens : le contrat n'engage, en réalité, que l'auteur, et j'ai bel et bien, plus d'une fois, été confronté à des éditeurs qui exploitaient mon boulot et gardaient l'argent pour eux, quand ils ne partaient pas littéralement avec la caisse ! L'éditeur qui ne respecte ni la lettre ni l'esprit du contrat n'a pas de souci à se faire, en réalité bien peu d'auteurs peuvent se permettre d'engager une procédure et de faire réellement valoir leurs droits. Résultat : en n'ayant pas d'éditeur, je ne suis finalement qu'aussi pauvre que je l'étais quand je travaillais avec de riches et productives maisons d'édition ayant, comme on dit, pignon sur rue. La différence réside entièrement dans le fait que, maintenant, je n'ai plus de motif d'être en colère, et ça c'est formidable. Pouvoir à la fois faire le métier dont je rêvais quand j'étais gamin et dormir paisiblement la nuit, c'est tout bonnement génial. :)- Les petits plus -Avez-vous une petite anecdote lors d'une rencontre avec vos fans ?Je vais prendre la question à rebours et raconter, plutôt, cette fois où, invité comme auteur déjà ancien dans un festival de BD, je suis allé me procurer un album d'un jeune auteur dont j'appréciais le travail, et faire la queue pour avoir une dédicace. C'était donc moi le fan… Arrive mon tour ; je tends l'album et explique qui je suis, en présumant bien sûr qu'il ne connaît sans doute pas mon travail. Or cet auteur était, en fait, un fan de très longue date, et il m'avoue que c'est en voyant mes dessins dans des magazines quand il était gamin qu'il s'était lui-même décidé à se lancer dans cette carrière. Moi qui demandais timidement à un auteur de bien vouloir me gribouiller quelque chose dans sa BD, je me retrouve dans la situation de Yoda demandant une dédicace à un jeune padawan ! C'était vraiment rigolo… :)D'ailleurs, où peut-on vous rencontrer pour boire un café et/ou pour une petite dédicace ?Je vis dans la campagne normande aux alentours de Rouen. Campagne dont je ne sors que rarement, notamment parce que, depuis que les éditeurs ne m'éditent plus, je ne suis plus guère invité par les festivals de BD (il y en a pourtant tellement toute l'année un peu partout en France !), qui sélectionnent leurs invités en fonction des nouveautés annoncées par les éditeurs traditionnels. Du coup, pour eux, je suis devenu transparent… Mais bon, ça peut arriver quand même de temps en temps. Le mieux, pour en savoir plus à ce sujet (et plus généralement pour se faire une idée de ce que je produis) c'est d'aller se renseigner sur mon actualité sur mon site web (qui existe depuis 1995 -j'étais le premier auteur de BD en France à avoir un site perso sur le web !-, de sorte qu'il commence à y avoir pas mal de contenu) Une petite chose à ajouter ?Eh bien je suis toujours très heureux de parler de mon travail, alors j'espère ne pas avoir été trop bavard… ;)