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1/9 Plusieurs centaines d'agriculteurs bio ont manifesté le 8 novembre 2017 en Lorraine et en Bretagne "pour demander à l'Etat et la Région Grand Est de soutenir une agriculture bio humaine et de proximité".
Pour manifester leur colère et leur désarroi, plusieurs centaines d'agriculteurs convertis au bio ont manifesté le mercredi 8 novembre 2017 en Lorraine et en Bretagne.
Ils réclament le maintien des aides indispensables pour qu'ils puissent continuer leurs activités dans le bio et amortir les investissements qu'ils ont dû effectuer pour se lancer dans ce mode de production écologique.
Le Ministre de l'Agriculture Stéphane Travert justifie la suppression de ces aides pour des raisons budgétaires. Il a ainsi choisi d'aider les nouveaux agriculteurs qui veulent se lancer dans le bio, plutôt que ceux qui sont déjà implantés. Mais ces derniers ont des coûts de production supérieurs à ceux de l'agriculture conventionnelle, liés notamment à plus de main d'oeuvre. Et, même en vendant leurs produits un peu plus cher que les produits non bio, sans les aides de l'Etat, ils ont beaucoup de mal à s'en sortir...
Une situation aberrante alors que la demande des citoyens en produits bio progresse chaque année en moyenne de 10% (+20% entre 2015 et 2016). Préservation de l'eau et de la biodiversité, régénération des terres agricoles, préservation de la santé, et créations d'emplois,... les services rendus par l'agriculture biologique à la société dans son ensemble sont nombreux et méritent d'être reconnus. Alors pourquoi ne pas plus l'aider à se développer ? Les agriculteurs bio voient dans cette suppression de l'aide au maintien un manque de reconnaissance pour tous ces effets positifs. Et beaucoup d'agriculteurs qui envisageaient de se convertir au bio finissent par changer d'avis. Malheureusement.
"Les paysan-nes bios sortent de deux années d'insécurité financière liée aux retards de paiement des aides de la politique agricole commune. L'absence d'ambition politique nationale pour le développement de la bio et le jeu de ping-pong entre l'Etat et les régions va faire perdurer ce climat d'insécurité, pesant ainsi sur la dynamique de conversion et fragilisant un peu plus l'état du marché" explique la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) dans un communiqué.
Stella Giani
En complément : voir le reportage vidéo à Nancy de Mirabelle TV