Sur l’expéditive chanson d’ouverture « Sailin’ sailin’ », le style est lancé tel un projectile : sur une musique blues lourde et envoûtante avec ses claviers qui rappellent sans contestation possible Ray Manzarek et les Doors, l’artiste chante lors des deux refrains qu’elle a regardé mourir sa mère, puis son père.
Les choses semblent se calmeront tout de même tout de suite après, mais « Nothin’ but you lovin’ » nous rappellent qu’il faut nous méfier, l’esthétique troublante de la chanteuse pouvant ressurgit à tout moment, dans un élan presque psychédélique.
« Baby where you are » est ensuite doux, résolument apaisé et donc serein. L’éponyme « Mirage dreams » est, à nouveau, un titre plus ensorcelant.
La fougue exubérante de « Where’s my baby » n’a d’égale que le cercle qui apparaît désormais clairement, un cercle des plus maussades, où les paroles semblent se répéter ou plutôt se faire volontairement écho d’une chanson à l’autre.
Le rhythm ‘n’ blues de « go back » provoque des sursauts de folie douce, alors que « Daddy dear » progresse d’une torpeur bienfaisante vers une envolée incontrôlable.
Le final « Wood woman » semble parfait pour nous remettre pieds à terre au terme de quarante-trois minutes jubilatoires dont le seul véritable rayon de soleil reçu n’aura été que la beauté élégante de la photo de couverture qui détonne résolument de ce que renferme la musique de Breanna Barbara.
Pour les mélomanes, et bien qu’elle vive désormais dans la grande New York, sachez que Mirage Dreams a été enregistré dans la cultissime Nashville… Vous l’aviez remarqué ?
(in heepro.wordpress.com, le 09/11/2017)
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