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La "commissionnite" ou comment faire passer des choses en douce : PACS (suite)
Publié le 01 juillet 2008 par Hermas
La commission Guinchard - l'une des multiples commissions créées par le
gouvernement l'année dernière et au début de l'année - a remis son rapport "sur la répartition des
contentieux". La mission donnée à la commission était de réfléchir à une nouvelle répartition du contentieux selon
trois axes l'articulation de la justice de première instance, les regroupements de contentieux et les hypothèses de déjudiciarisation.
Mais on s'aperçoit à la lecture de ce rapport fourre-tout, façonnés par divers entretiens et/ou diverses influences, que la commission s'est auto-saisie - on n'est jamais mieux servi que par
soi-même il est vrai, car nul n'est mieux placé pour cerner les limites de sa compétence - de questions qui n'ont à voir que de très loin à voir avec la mission qui lui a été attribuée.
Ainsi, au point n° 39, on apprend que la commission recommande, discrètement, "le transfert de l'enregistrement du pacte civil de solidarité du greffier du tribunal d'instance vers l'officier
d'état civil"...
Cela n'a rien à voir avec l'objet de la mission de la commission, cela relève du droit de la famille et non du contentieux et traduit simplement une volonté idéologique et politique qu'il ne lui
appartenait pas d'apprécier.
Il va donc falloir être vigilant au texte de la loi qui sera établi pour appliquer tout ou partie des propositions de la commission, pour s'opposer à une telle mesure qui, sous un couvert
technique, ne tend qu'à assimiler progressivement et discrètement PACS et mariage pour petit à petit les confondre et rendre évident à tous le fait que ceux qui peuvent signer un PACS devrait
évidemment pouvoir se marier.
Soyons prêts à harceler nos bons députés et sénateurs... A suivre.
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 26 août à 19:28
Je confrontons le meme probleme: mon ami et moi, tous les deux anglais, pensons entrer dans un civil partnership en Septembre. Nous voulons aussi nous pacser en France, a fin d'eviter les impots de succession sur la maison de vacances que nous possedons en France. Mais sil la loi ne le permet pas, est-ce qu'il vaut mieux nous pacser d'abord en France, et apres, chercher a obtenir un civil partnership en Angleterre?
posté le 01 juillet à 14:42
Nous sommes un couple homosexuel britannique qui a fait un « civil partnership » en Royaume-Uni. Nous avons été refuse un « PACS » français parce que nous sommes déjà dans un « civil partnership » britannique. Il n’est pas possible obtenir un certificat de coutume pour prouver que nous sommes célibataires parce que nous ne sommes pas.
La France refuse accepter notre « civil partnership » britannique. Elle aussi refuse nous permettre faire un « PACS » français. La France aussi refuse accepter article 25 de la convention franco britannique du 22 mai 1968 qui prévoit la réciprocité dans le traitement fiscal des ressortissants si les ressortissants sont dans la même situation. Un couple homosexuel dans France peut seulement faire un « PACS », un couple en Royaume-Uni peut seulement faire un « civil partnership » et en Royaume-Uni le « PACS » entre un couple homosexuel est traite exactement comme un « civil partnership » et les couples dans un « PACS » bénéficient de 0% impôts des successions en Royaume-Uni. Il semble que nous n’avons aucuns droits légaux comme un couple homosexuel en France et nous devons payer 60% impôts de la succession
Pourquoi la commission fait quelque chose concernant cette discrimination aussi?