Light Us! De Marrakech à Bonn en Tesla avec Moevenpick Hotels (part 2)

Par Jsbg @JSBGblog

Deuxième partie de notre équipée « Light Us, road to COP23 », un périple en voiture électrique Tesla devant mener 17 véhicules de Marrakech au Maroc à Bonn, en Allemagne. La première partie est à relire ici.

JOUR 2 – MARDI 31 OCTOBRE

DE TANGER, MAROC À MURCIA, ESPAGNE – Réveil à 6 heures! Programme du jour: emprunter le ferry pour traverser le détroit de Gibraltar puis faire route jusqu’à Murcia, en Espagne, notre étape du soir. Comparativement aux difficultés rencontrées la veille, aujourd’hui s’annonce comme une partie de plaisir: depuis Tanger, nos voitures ont l’autonomie suffisante pour rallier Grenade, où commence le réseau de bornes électriques « supercharge » installé par Tesla, permettant une recharge ultra rapide des batteries…

Patatras! C’est la douche froide: suite à un problème de tableau électrique, nos voitures n’ont chargé de quelques pourcent pendant la nuit, à peine de quoi continuer notre route sur une soixantaine de kilomètres et ne pas rater notre bateau. Pas le temps de traîner et de goûter aux joies de la piscine de l’hôtel Moevenpick de Tanger: il va falloir aller à la chasse au jus!

Nous arrivons en convoi au nouveau port de Tanger, où le capitaine du port et les autorités marocaines ont mis en place un somptueux buffet matinal pour saluer le passage de notre convoi. Au vu des pâtisseries marocaines à profusion qui nous sont généreusement offertes, la question se pose sérieusement si vraiment nous avons envie d’embarquer dans ce ferry… L’occasion pour Ayoub Makhloufi, le président de l’institut MIPAI co-organisateur de notre périple, de présenter une dernière fois la torche que nous transportons sur sol africain. Un continent que nous finissons par quitter avec un petit pincement au coeur.

Après une traversée empreinte de quelques hauts-le-coeur pour certains de nos pilotes au pied peu marin, nous voici débarquant à Tarifa, en Espagne. Symbole du jour: d’immenses et majestueuses éoliennes saluent notre arrivée en Europe! Mission urgente: trouver du courant pour nos voitures! Entre bornes publiques, garages privés et parkings d’hôtels, nous rejoignons tant bien que mal la ville côtière de Marbella, où un grand magasin El Corte Inglès dispose de six prises de chargement. Il va falloir se relayer pour y remplir les batteries de nos Tesla assoiffées d’ions. Ce ne sera finalement que passé 22 heures que les premiers d’entre nous rejoindront le superchargeur de Grenade. Arrivée finale à Murcia à 4 heures du matin… pour les premiers servis en électricité! Certains n’arriverons pas avant 7 heures.

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JOUR 3 – MERCREDI 1 NOVEMBRE

DE MURCIA, ESPAGNE À BARCELONE, ESPAGNE – Départ à 8h30. Forcément, ça pique un peu. Mais notre ciel s’éclaircit: nous roulons désormais en terres déjà « évangélisées » par Tesla, et des aires de recharge rapide apparaissent à intervalles réguliers sur notre route. Enfin, du moins pour les plus chanceux: nous découvrons que certains d’entre nous n’ont pas réussi à quitter Marbella et devront sauter l’étape de Murcia en se dirigeant directement sur Barcelone.

Pause déjeuner à Valencia: hors de question d’y passer sans goûter à la fameuse paëlla, spécialité locale. Nous repartons repus vers la banlieue de Barcelone, où nous arrivons à 20 heures. Finalement une journée de route « normale », grâce au réseau de superchargeurs permettant de tenir une avancée régulière. Conçues pour y être ravitaillées, les Tesla calculent seules leur parcours en fonction de la destination finale qui leur est donnée, optimisant autonomie et temps de charge. Au final, il s’avère que nous nous arrêtons à peu près 45 minutes toutes les trois heures. Ça tombe pile-poil: une pause toutes les trois heures de route est exactement la cadence de roulement préconisée par les instituts de sécurité routière! Le temps d’une pause café, et ça repart.

Peu à peu, tous les participants arrivent, nous permettant pour la première fois depuis le début du voyage de dîner en même temps. C’est Byzance!

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JOUR 4 – JEUDI 2 NOVEMBRE

DE BARCELONA, ESPAGNE À GENÈVE, SUISSE – Départ matinal en direction du centre ville de Barcelone, siège de l’UPM – Union pour la Méditerranée – une organisation intergouvernementale regroupant 43 pays des de la mer Méditerranée, dont le Maroc et l’Espagne. La torche Light Us y est présentée officiellement. Après la cérémonie, départ en direction de la frontière française. Enfin, pas pour tous: certains participants décident de profiter de la capitale catalane pour y déjeuner et immortaliser leur passage devant la Sagrada Familia.

Au long de notre avancée, une corollaire sympathique des arrêts de recharge des batteries se dessine: la rencontre à chaque étape d’autres utilisateurs de voitures électriques, à l’exemple de ces deux ingénieurs anglais sur la route du retour vers la Grande-Bretagne dont la Tesla tracte une remorque pleine de pièces de rechange pour les Citroën 2CV dont ils sont collectionneurs. Au fil de la journée, les paysages changent: les déserts marocains sont oubliés au profit des premières cimes des Alpes enneigées. Après une journée de route sans histoires grâce au réseau de superchageurs, nous voici arrivés à destination: l’hôtel Moevenpick de Genève, faisant honneur à la réputation de la chaîne en nous accueillant avec un somptueux repas.

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JOUR 5 – VENDREDI 3 NOVEMBRE

GENÈVE, SUISSE – Notre caravane fait halte à Genève pour la journée car de nombreuses activités sont prévues pour saluer notre passage. Nous rallions Divonne-les-Bains, en France voisine, où nous attendent les membres de VEGA, l’association des voitures électriques du Pays de Gex. Là, nous faisons la connaissance de Jean Donnier, 83 ans, ancien prototypiste au CERN. En 1998 déjà, il transformait une Citroën Diane en voiture électrique. Grâce à un ingénieux système déployant, son toit équipé de panneaux solaires génère indépendamment de tout réseau terrestre assez d’énergie pour permette au véhicule de rouler normalement. En 19 ans, Jean a déjà parcouru près de 160’000 km à son volant. Un précurseur!

Accompagnés de ces nouveaux amis, nous partons en convoi en direction du Palais de l’ONU à Genève, dont nous investissons la place avec au total plus de 100 véhicules électriques. Automobiles, mais aussi scooters et mêmes vélos! L’explorateur Bertrand Piccard (dont l’interview est à voir ici), le président des Nations Unies à Genève Michael Møller et Luc Barthassat, responsable du département de l’Environnement, des Transports et de l’Agriculture du Canton de Genève, sont présents sur place, tous trois prônant le passage à la mobilité verte lors de discours prononcés devant la torche Light Us que nous portons à la COP23.

Tout ce petit monde se dirige ensuite vers l’hôtel Moevenpick de Genève-Cointrin où, après les mots de bienvenue de son directeur Nicolas Meylan, un belle réception est organisée en l’honneur de notre passage.

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JOUR 6 – SAMEDI 4 NOVEMBRE

DE GENÈVE, SUISSE À PARIS, FRANCE – Départ en direction de Paris, ville étape de la journée. Nous roulons en convoi jusqu’à Mâcon-sur-Saône, où les autorités et la presse locale nous attendent. Après déjeuner, nous rechargeons les batteries de nos véhicules au superchargeur Tesla local. Une pause bienvenue: il se trouve sur les bords de la Saône, en pleine campagne.

Nous reprenons la route, et c’est le moment de s’intéresser un peu à nos fidèles montures. Notre convoi est composé de deux types de voitures Tesla, les Model S,  les berlines, et les Model X, de grands SUV/monospaces pouvant accueillir jusqu’à 7 personnes. Toutes sont entièrement électriques, sans moteur à essence d’appoint ou système hybride. Certains participants sont venus avec leur voiture privée, mais la plupart des véhicules ont été préparés par la société Drivelectric. Active dans la promotion et la location de voitures électriques, cette entreprise française se déploie actuellement en Belgique, aux USA, au Maroc et désormais en Suisse. Les larges autoroutes hexagonales limitées à 130km/h nous permettent de tester le système « Autopilot » développé par Tesla. Etant donné que les systèmes entièrement autonomes sont pour l’instant interdits, ce logiciel de niveau 3 exige que le conducteur aie au moins une main en tout temps sur le volant. Il permet néanmoins au véhicule de se déplacer seul dans le traffic, de nuit comme de jour, en adaptant sa vitesse, en repérant les autres usagers et même en prenant les virages seul. En théorie, rien ne vous empêche de lire votre journal (sauf la peur du gendarme). Et comme de nombreuses vidéos présentes sur internet l’illustrent, les accélérations de ces voitures sont proprement phénoménales.

Après une courte halte à Auxerre, nous sommes reçus à Paris à deux pas de l’Olympia dans les locaux de GreenFlex, une entreprise française active dans le conseil en optimisation environnementale et dont l’un des directeurs, Maxime Calka, fait la route avec nous. Nous poursuivons sur Saint-Cloud, notre étape du soir, où nous attend une réception officielle et où nous allons passer la nuit. Au programme de demain: la traversée de la Belgique, de la Hollande et finalement notre arrivée en Allemagne!

…LA SUITE AU PROCHAIN EPISODE

– Jorge S. B. Guerreiro

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Relisez la première partie cet article ICI