Le lecteur assiste donc à la quête identitaire d’une héroïne au caractère bien trempé qui, à défaut d’avoir su se construire à cause de ce X qu’elle trimballe depuis la naissance, s’est amusée à dresser des murs autour d’elle, rejetant ce monde où elle végète sans but et sans origines. Si cette recherche des origines sert de fil rouge au récit, à travers son personnage, l’auteure jette également un regard à nouveau particulièrement critique sur la haute bourgeoisie, tout en soulignant la différence, voire même l’incompatibilité, entre les différentes classes. Si je suis grand fan du style d’écriture incisif et percutant de Saphia Azzeddine, tout comme c’était déjà le cas lors de la lecture de « Combien veux-tu m’épouser ? », je n’accroche pas trop lorsqu’elle s’attaque à l’univers des riches. Je préfère quand elle utilise son franc-parler pour embrasser la cause des « petites gens », bien loin des milieux bourgeois.
Bref, je reste fan de son ton cynique et accrocheur, mais je conseillerais plutôt la lecture de « Confidences à Allah » ou de « Bilqiss », car celui-ci m’a moins emballé.
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