Nouvelle tuerie aux USA. Comme d'habitude, on tape dans la foule. Comme souvent, c'est à l'arme de guerre, ou quasiment.
Et si c'était un "fait social" à la Durkheim ? Et si la culture américaine était un facteur aggravant, autrement dit ? Dans une société individualiste, l'homme est un loup pour l'homme. Mais l'affrontement est du ressort de la psychologie, plus du coup de poing. La règle du jeu, c'est le harcèlement moral. C'est la destruction de l'identité de l'autre, encore plus sûrement que dans 1984. Cela ne contredit aucune loi. Alors, le perdant du jeu, écrasé, qui n'a plus aucun droit, plus aucune voix, manifeste une dernière fois son existence par un grand massacre ? Alors, il a de nouveau l'impression d'avoir du pouvoir sur les événements, de vivre ?
(L'affrontement est certainement le même à tous les niveaux de la société, mais, en haut, on a des psychanalystes, de l'éducation, et aussi les moyens de s'éloigner de la zone de combats.)