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D'aucuns s’étonnent du manque de réaction de l’opposition politique ou syndicale en France face à ces lois et décrets, surtout celle sur le travail par exemple, imposés par le gouvernement Philippe. Ils ne devraient pas. De par le monde, le jeu politique évolue et sort de la classique dichotomie politicienne. Force est de constater que s’il y a des résultats, ceux-ci mettent bien trop de temps à se mettre en place. Cette incapacité politique a engendré et c’est tant mieux, une société civile impatiente, déterminée et imaginative.
Ainsi, commence demain la COP 23. Le constat pour tous est plus qu’amer. Malgré les belles promesses des États lors de la COP 21 et leurs engagements à travers les Accords de Paris qui ont suivi, rien n’a changé, ce serait même pire d’après certains... Les questions environnementales et leur impact sur notre planète continuent à être pris par-dessus la jambe. Même si on ne croit pas à la théorie du changement climatique, on ne peut quand même pas nier les chiffres alarmants de ceux qui chaque année meurent à cause de la pollution, le plus souvent liée à des problèmes respiratoires. Deux ans après, certains États se sont carrément désengagés alors que d’autres pays n’agissent pas, se justifiant à coups de prétextes fallacieux. Puisque c’est ainsi, n’attendons plus tout de ceux qui nous gouvernent, agissons à la base.
Dans un contexte où les femmes continuent à faire la une de l’actualité et où certaines d’entre elles ont demandé par l'intermédiaire d'une pétition que le président français mette en œuvre un plan d’urgence contre les violences sexuelles subies par les femmes, l’OIF a organisé à Bucarest une conférence des femmes de la Francophonie, prévue de longue date. Comme quoi, il semblerait que Michaëlle Jean, secrétaire générale de cette organisation internationale, première femme à en être la tête, soit sensible à ces questions et ait senti le vent venir. 450 femmes et hommes étaient présents, entrepreneur(e)s, membres de la société civile, représentant(e)s d’états et de gouvernements de la Francophonie. Tous réunis pour partager de bonnes pratiques et échanger sur les politiques et les initiatives des femmes de ces mêmes pays ayant le français en partage et rappelant ainsi qu’elles ne sont pas seulement victimes mais aussi actrices à part entière de nos sociétés.
Enfin, tous les 2 novembre depuis 2014, l’ONU a proclamé cette journée désormais consacrée à la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes. Rappelons que depuis 10 ans, plus de 800 d’entre eux ont été tués dans le cadre de leurs activités professionnelles et que dans 9 cas sur 10, ces crimes sont restés impunis. C’est ainsi que les assassins membres d’Al-Qaida au Maghreb islamique dans le nord du Mali, des journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon en 2013, n’ont toujours pas été arrêtés et de forts soupçons de silence d’État pèsent sur le dossier. C’est d’ailleurs après ces assassinats que cette journée a été instaurée. Cette situation explique d’autant plus la réaction d’une dizaine de journaux européens d’exiger de la Commission qu’elle diligente une enquête indépendante pour retrouver les meurtriers de la journaliste maltaise Daphné Caruana Galizia. Elle a été assassinée il y a quelques semaines à nos portes, pour avoir dénoncé la corruption des élites politiques de son pays. Enfin, au Burkina Faso, le dossier de l’enquête concernant l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998 alors qu’il enquêtait sur un meurtre impliquant le frère de l’ancien chef de l’État a été rouvert après le changement politique. Le meurtrier présumé François Compaoré a été arrêté il y a quelques jours à Roissy en vertu d’un mandat d’arrêt international, mais laissé libre sous contrôle judiciaire. Comme quoi, encore une fois, il ne faut jamais désespérer.