Pour « rationaliser » les moyens, on a créé dans nos hôpitaux publics des services mutualisés, où l’on a rassemblé des services sans rapport entre eux pour créer des « synergies », et mettre ainsi en commun la part de paramédical qui s’attache à tout exercice de la médecine. On chercherait vainement ce que tous ces services mutualisés se sont apportés mutuellement, continuant à vivre dans un dialogue aussi fécond que celui de chats et de chiens de faïence. Devant le sentiment de perdition des patients, pour se retrouver dans ces nouveaux dédales qui suivent un point d’accueil centralisé, une bonne âme pratique a tracé des pieds de couleurs dans les couloirs, permettant aux patients des différentes spécialités de retrouver leur praticien sans se perdre, un peu comme je demandais aux enfants de suivre les pieds de couleur des différentes lignes de métro, pour les initier à la complexité des transports parisiens.