Un vol d'oiseaux passe dans le ciel
J'entends le souffle de leurs ailes dans le silence du vallon
Comme une page qu'on tourne
Et je songe qu'au lieu de lutter contre le vent les rémiges aspirent l'air sous elles
Se laissent porter
Rêve d'écrivain une fois lancé qui ne veut plus jamais poser la plume et renaude
A revenir au plein du jour conscient
D'autant que le vent fait retour
Au mille des feuilles affolées quoique mortes
Les tas formés au long des troncs vont faire leurs tendresses ailleurs
Feuilles qui cachèrent les appels des bêtes
Et regrettent (c'était mieux avant) le temps où l'on se dévorait à cru
Non ce n'est plus le temps des meurtres appuyés d'artillerie
Les saisons sont revenues
Nous n'irons plus au bois massacrer les cousins
Au Chemin des Dames roule la paix
Enfin.