Me voilà contraint de revenir à nouveau sur l’ouvrage, déjà entamé il y a peu, sur la superposition des dégueulasseries. A cause de ceci :
… On avait donc déjà assisté dans les épisodes précédents à la saloperie qui consistait à attaquer l’antiracisme sous prétexte de sexisme, à moins que ce ne soit l’inverse. Et voilà que nous assistons à présent, tous ébahis, à la superposition d’une troisième couche de dégueulasserie : la haine du jeune, et de la banlieue. Car enfin, de mon point de vue antifasciste, l’essentialisation, voilà l’ennemi. A moins de considérer que le jeune de banlieue est exclusivement musulman, que même dans ce cas, il est nécessairement admirateur de ce dealer de mauvaise came idéologique là, et que de surcroit il a une fascination pour les machistes violeurs, franchement, je ne vois pas ce que ce titre vient faire là, qui choque tant des nuées d’internautes. Car oui, Le Figaro, ne vous en déplaise, (faudrait vous réveiller, à l’heure du numérique !) même les jeunes (je ne le suis plus, mais j’ai des enfants, des ami.e.s), et même en banlieue (j’y suis, en province, redoublant mon forfait à vos yeux : dans un hlm 😉 nous lisons, et même votre torchon nous parvient sous les yeux, qui nous salit.
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(mais bon, chez ces gens là, hein, on voit trop bien ce qu’il y a dans leur imaginaire fantasmatique déconnecté, leurs préjugés de classe : le jeune de banlieue est forcément noir (ou blanc mais pas tout à fait), il fréquente forcément les mosquées, regarde avec gourmandise des sites djihadistes, et cache des kalaches dans sa cave où il procède volontiers à des tournantes. Bien sûr, cela fait partie de sa vie quotidienne (je l’ai vu !), il vole des scooters qu’il y démonte pour les revendre au black, et crache sur les flics (normal, il a toujours quelque chose à se reprocher).
Ah, oui, comment ais-je pu oublier cette caractéristique sociologique essentielle ( et moi qui croyais que c’était du raï…). Et puis, il drogue et deale, aussi. Bref… Mauvaise came, Le Figaro, vous dis-je. Pur bullshit.
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