4 professionnels de santé sur 10 travaillent même en cas de syndrome grippal. Une donnée qui non seulement évoque la pression au travail, mais entraîne aussi des conséquences alarmantes : comme dans tous les lieux de travail, les professionnels contagieux risquent d'infecter les autres et dans ce cas particulier, des patients plus âgés, immunodéprimées ou souffrant de maladies chroniques graves dans les établissements ou centres de santé. Un risque grave, donc, pour la santé publique.
Les auteurs des US CDC's National Institute for Occupational Safety and Health rappellent les résultats d'une précédente étude : les patients exposés à un professionnel de la santé malade ont 5 fois plus de risque de contracter une infection associée aux soins (IAS). Ils appellent donc tous les établissements de santé à prendre des mesures pour encourager les personnels soignants à ne pas travailler en cas de maladie.
Il s'agit ici d'une enquête nationale menée en ligne et d'une analyse des données de 1.914 répondants professionnels de santé interrogés au cours de la saison grippale 2014-2015. Les répondants ont déclaré l'incidence de syndromes grippaux, leurs symptômes mais les facteurs qui les ont incités à se présenter néanmoins au travail. Toutes les professions de santé ont été interrogées, les médecins, les infirmier(e)s, les pharmaciens, les aides-soignants, les personnels administratifs et les étudiants. 4 types de structures ont été évalués, les hôpitaux, les centres de soins (ambulatoire), les cabinets de médecins libéraux et les établissements de soins de longue durée (EHPAD).
Les chiffres sont éloquents, en particulier chez les médecins et les pharmaciens ( Voir tableau ci-contre).
Équipe de rédaction Santélog