Puis, une scène banale de la vie ordinaire gâche la douceur de l'instant.
Un "papa"( ?) se cache et constate l’effet de sa disparition. La petite fille abandonnée passe de l’étonnement à l’angoisse, la panique et les pleurs. Elle court irrationnellement à contre sens de la cachette, le sanglot crescendo.
Le daron signale sa présence à la petite dans la zone mentale bien entamée du syndrome de l’abandon et reprend sa marche en souriant. Il semble dire à la tablée majoritairement féminine qui ne le calcule même pas : « -Vous avez vu le bon géniteur que je suis ? »
La petite fille, trophée trottinant sans collier au bout d'une laisse virtuelle à quelques mètres derrière, n’aura pas le secours d’un mouchoir, d’un câlin, d’une parole
Au nom de la non-ingérence dans la vie des petites filles qui pleurent, j’ai replongé mon nez dans mes lasagnes oubliant "qu'avant" j'étais le Zorro des bacs à sable.
Dans ma prochaine lettre au père Noël, il me faudra penser à souhaiter que la petite fille devenue femme tombe du premier coup sur la bonne rencontre bien venu(e) digne de l’aider à traverser sa nuitL’abandonnite. Bacalan 2017