Bonne analyse, à mon sens, de l'actualité récente, bien que millénaire. Il va falloir effectivement que les hommes qui ne savent pas maîtriser leurs instincts de mâles changent de comportement. Mais surtout que la société toute entière change de comportement à l'égard de ce genre de prédateurs. Si l'homme risque de mettre des décennies à changer, les institutions en revanche se doivent d'agir beaucoup plus rapidement dans ce domaine.
N.D.L.R
Prédateurs sexuels “professionnels” et réseaux sociaux.
A la suite de l’affaire Weinstein on a découvert que les prédateurs sexuels “professionnels” (qui se distinguent des prédateurs sexuels qui agissent en dehors de tout cadre professionnel ou institutionnel) sévissent dans la plupart des milieux, et pas seulement dans le cinéma.
On a découvert aussi que, toujours dans la plupart des milieux, ces prédateurs sont très souvent parfaitement repérés mais profitent de leurs pouvoirs pour perpétuer leur méfaits, dans l’indifférence coupable du dit milieu.
Dans tous les pays où la domination sans partage de l’homme sur la femme est réprouvée, les réseaux sociaux ont démontré à l’occasion de cette affaire, s’il en était encore besoin, leur puissance irrépressible. Beaucoup de têtes sont tombées, en plus de celle de Weinstein, et ce n’est qu'un début.
Contrairement à ce qui se dit souvent, je pense que cette affaire et ses conséquences ne risquent pas d’être jamais oubliées, ni par des principales intéressées, c’est à dire les femmes, ni par leurs bourreaux.
Je pense que désormais beaucoup de ces prédateurs “professionnels” vont songer à exercer leurs méfaits dans d’autres domaines que celui de leur travail. Il est fort probable que les prédateurs déjà repérés et encore en place ne vont pas le rester longtemps.
Ce qu’il faut retenir c’est qu’il appartiendra désormais aux femmes de faire ce qui s’est révélé extrêmement efficace dans cette affaire, à savoir : dénoncer leurs agresseurs. Publiquement, si elle le peuvent, mais anonymement, et par les réseaux sociaux, si elles ne le peuvent pas, ce qui est le cas le plus fréquent.
En effet, les prédateurs “professionnels” sont très souvent des récidivistes, et on l’a vu, quand une femme se décide à parler dans un milieu, beaucoup d’autres lui emboîtent le pas. Si bien que les jours des prédateurs reconnus comme tels sont très rapidement comptés.
Il existe déjà des organismes publics et privés pour la défense des femmes en butte à ce genre de sévices. Mais la société, c’est à dire l’Etat, se soit de favoriser la création et l’existence de ces organismes, notamment par le biais de subventions ou d’aides à l'embauche de personnels.
Quant à la justice elle se devra de tirer au clair les cas douteux et de chatier sévèrement les prédateurs confondus. Même, et surtout, s’ils s’avèrent très puissants.
Les prédateurs sexuels “professionnels” ont toujours fait fi de toute morale et abusé lâchement des pouvoirs attachés à leurs fonctions. Et ce, depuis des millénaires et avec la complicité de la société en général qui considérait, à l’époque, qu’il n’y avait pas là de quoi s’émouvoir.
Qu’ils sachent tous que désormais, si les pouvoirs publics se révèlent impuissants, ce qui a été souvent le cas dans le passé, ils vont avoir affaire maintenant aux réseaux sociaux. On peut compter sur ces derniers pour donner à ce genre d’affaires les retentissements qui s’imposent. On reproche bien des choses à ces réseaux mais ce qui est sûr c’est qu’il sont, eux, insensibles aux pressions visant à épargner les puissants. Et très efficaces quand ils se mettent à mettre quelqu’un dans leur collimateur.
Dans l’affaire Weinstein, ce n'est pas la société mais les réseaux sociaux qui ont abattu Weinstein et beaucoup de ceux qui agissaient comme lui depuis des années.
De la même façon, qu’à l’heure actuelle, si les médias traditionnels sont bâillonnés de plus en plus par les pouvoirs politiques et financiers, il s’avère que le seul média vraiment libre est Internet. Avec ses dérives, nous sommes d’accord, mais celles de Weinstein et des pouvoirs qui ont mené le monde jusqu’à aujourd’hui furent et restent bien pires encore.