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Malgré les efforts des Etats-Unis pour tenter de réconcilier les protagonistes de la crise du Golfe, le conflit entre le Qatar d'un côté et le quartet emmené par l'Arabie saoudite de l'autre s'enlise, avec des craintes sur les perspectives économiques de la région.
Lundi, le chef de la diplomatie de Bahreïn a proposé de geler l'adhésion du Qatar au Conseil de coopération du Golfe (CCG), exigeant de Doha qu'il se plie aux demandes formulées cet été par le quartet.
L'émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a réagi en accusant ses voisins de vouloir renverser son régime à travers le blocus économique et politique qu'ils imposent à son pays depuis juin dernier.
En septembre, le président américain Donald Trump a décidé de jouer les médiateurs dans cette crise. Des personnalités de premier plan, comme le secrétaire d'Etat Rex Tillerson il y a dix jours et maintenant le secrétaire du Trésor Steven Mnuchin, ont depuis multiplié les visites dans la région.
Le conflit s'apprête à entrer dans son sixième mois et une sortie est toujours difficilement envisageable. Le Qatar n'a plus d'accès terrestre au reste du monde depuis le 5 juin dernier, quand l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs relations avec le petit émirat gazier et lui ont imposé un embargo, provoquant une importante crise diplomatique dans le Golfe.
Le Fonds monétaire international a estimé dans ses Perspectives régionales publiées hier mardi que l'impact économique de ces tensions, limité jusqu'ici, pourrait affaiblir à moyen terme l'ensemble du Golfe.
Une crise prolongée entraînerait une érosion plus importante de la confiance, ce qui réduirait les investissements et la croissance et augmenterait les coûts de financement au Qatar et peut-être dans le reste du CCG.
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