Ce matin, France Culture accusait les réseaux sociaux de tous les maux. Facebook et Google sont de grands Satan : véhicules des fausses informations qui conduisent l'opinion à mal penser. Curieux revirement. A l'époque des printemps arabes, les réseaux sociaux étaient le vecteur de la liberté. Et les patrons du GAFA sont de gauche.
Et si cette opinion ne révélait qu'un biais de pensée ? L'intellectuel est persuadé qu'Internet fait l'opinion. Hier, il était à sa merci. Aujourd'hui, le vote ne lui étant pas favorable, Internet ne peut qu'en être la cause ?
Or l'homme peut aussi penser par lui même, contrairement à ce que semble croire France Culture. S'il absorbe des "fake news", est-ce contre sa volonté, ou parce qu'elles lui sont utiles ? Et si elles lui apportaient un espoir que l'intellectuel, faute d'estime pour lui, ne sait pas lui donner ?