Jeudi
dernier, Abuelas de Plaza de Mayo célébrait ses quarante ans
d'existence et la présidente, Estela de Carlotto, en a profité pour
annoncer l'identification d'une 125e
personne, la fille de Lucía
Rosalinda Victoria Tartaglia, une étudiante en droit native de la province de La Pampa et qui militait à
la Jeunesse Universitaire Péroniste. Elle avait 24 ans lorsqu'elle a
été enlevée le 27 novembre 1977. Le nom du père de son enfant ne figure pas
parmi les informations fournies par l'organisation des grands-mères.
La
fête s'était tenue à la Ballena Azul, l'un des très grands
espaces disponibles au CCK, un lieu que l'association avait réclamé
à grands cris pour cette date, d'après le témoignage qu'avait
donné Estela de Carlotto elle-même, au début du mois, lorsqu'elle
a donné une conférence à Paris, à la Maison de l'Amérique
Latine (voir mon article du 25 septembre 2017).
Le
lendemain, l'affaire a été traitée dans presque tous les
quotidiens.
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de Página/12, qui, pour une fois, n'a consacré à cette
nouvelle qu'une manchette (le journal nous a pourtant habitués à
lire ce genre d'information sur sa une). Cette fois-ci, après ladécouverte du corps de Santiago Maldonado, qui se serait noyé dans
le Río Chubut, le journal d'opposition a préféré entretenir ses
accusations contre le gouvernement en place, qu'il continue de rendre
responsable de ce décès, dont pour le moment on a lieu de penser
qu'il a été accidentel et non pas criminel ni politique (1)
lire
l'article de La Prensa
lire
l'article de Clarín.
Le
lendemain, Página/12 est revenu sur le sujet avec une interview de la famille maternelle de la jeune femme identifiée.
(1)
Le jour même, un éditorialiste de Clarín dénonçait en termes à
nouveau très durs l'acharnement de l'opposition à attribuer ainsi
aux forces de l'ordre le décès du malheureux sous le titre "La post-vérité dans l'affaire Maldonado".