Magazine Culture

J’ai vu en avant première Bienvenue à Suburbicon, le nouveau film de George Clooney

Publié le 30 octobre 2017 par Framboise32

J’ai vu en avant première Bienvenue à Suburbicon, le nouveau film de George Clooney

Bienvenue à Suburbicon, en Vo Suburbicon,  est le nouveau film de George Clooney. Au casting,  Matt Damon, Julianne Moore, Oscar Isaac , Noah Jupe, Glenn Fleshler, Megan Ferguson, Jack Conley, Gary Basaraba, Michael D. Cohen, Woody Harrelson, Emily Goss, Steve Monroe,

Synopsis : Suburbicon est une paisible petite ville résidentielle aux maisons abordables et aux pelouses impeccablement entretenues, l’endroit parfait pour une vie de famille. Durant l’été 1959, tous les résidents semblent vivre leur rêve américain dans cette parcelle de paradis. Pourtant, sous cette apparente tranquillité, entre les murs de ces pavillons, se cache une réalité tout autre faite de mensonge, de trahison, de duperie et de violence… Bienvenue à Suburbicon.

Bienvenue à Suburbicon, est le sixième film derrière la caméra pour George Clooney. Le film sort le 6 décembre 2017. Il est distribué par  Metropolitan FilmExport. La bande annonce est ici

A l’origine, George Clooney s’inspire d’une histoire vraie . Celle d’une famille noire s’installant à Levittown, Pennsylvanie, en 1957.  Ne parvenant pas à en faire un film, il  s’est souvenu de Suburbicon, un vieux scénario des frères Coen.

 L’histoire se passe dans une petite ville paisible des USA. Au cours des années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, la classe moyenne américaine s’est installée en banlieue et a investi des quartiers aux charmantes maisons. Le rêve américain devient une réalité pour ces nouveaux propriétaires. Suburbicon est une ville de ce genre. De charmantes maisons, des familles de classe moyenne, les rues sont tranquilles. Des familles semblent heureuses et sans histoire.

Le film commence au moment ou la famille Meyers débarque. Seule famille noire dans le quartier, elle effraie, dérange et provoque des rassemblements racistes et très violents.  A partir du moment ou cette nouvelle famille s’installe tous les maux, tous les évènements qui arrivent dans la ville leur sont imputés. L’arrivée de la Famille Meyers, la tension raciste et les mouvements de la population cachent en fait le drame qui se joue à coté. La maison d’à côté est habitée par la Famille Lodge. Le père Gardner Lodge,  sa femme handicapée suite à un accident, son fils et la soeur jumelle de sa femme. Gardner Lodge a un bon travail, une belle maison et une jolie famille. Tout semble aller au mieux jusqu’au soir ou la famille est attaquée violemment par deux malfrats. Les choses vont alors s’envenimer et échapper à Gardner Lodge.

Le scénario se concentre sur la famille Lodge. Malgré les actes, on a du mal à ne pas avoir un peu de sympathie pour le père et la belle soeur. Tant ils semblent dépassés par les évènements. Sans doute aussi parce que le réalisateur a eu la bonne idée de raconter l’histoire a travers le petit garçon de 10 ans et à travers son point de vue naïf. Ce petit garcon qui regarde impuissant et apeuré le comportement des adultes.

Suburbicon est une ville aux allures de carte postale. Une ville qui pourrait être n’importe quelle autre ville construite dans ces années. Elles n’ont pas aucune personnalité. Le chef décorateur et le réalisateur se sont inspirés de la ville de Levittown en Pennsylvanie. Une ville uniforme et standardisée. L’idée étant que la famille Lodge, une famille « quelconque », se fonde dans le décor. Les extérieurs de la maison des Lodge et le quartier ont été tournés dans le quartier de Fullerton. Les maisons ont été rafraichies, la végétation aussi.

Le décor est parfait. Tout est beau, soigné. Le bonheur semble régner. Un contraste saisissant quand on voit les mentalités des habitants, leurs actions et les atrocités qui peuvent s’y passer.  Les costumes, les voitures tout est impeccable.

La réalisation rappelle la réalisation des frères Coen, avec qui George Clooney a tourné et qui co-signent le scénario. Même chose pour l’histoire sordide et l’humour noir.

L’aspect négatif du film est la lenteur à laquelle s’installe l’intrigue. Du coup on la voit arriver, pas d’effet de surprise donc. Cette première partie est moins bien réussie que la seconde ou l’action et les faits sont la. Cette lenteur se retrouve dans le rythme du film. Quelques passages sont  un peu longs. Par contre, les personnages (balots et lourdingues) amènent du regain à l’histoire. Ils ont tous une personnalité et un décalage.

L’histoire de la famille Meyers aurait méritée d’être mise plus en avant. Elle est proche, hélas, de ce qui se passe encore aux USA aujourd’hui.  On pense évidement aux opinions politiques de Clooney, (anti trump)

Matt Damon est Gardner un homme pathétique et « massif », qui se fait totalement dépasser par les évènements.  Julianne Moore joue Margaret et Rose,  l’épouse et sa soeur. Parfaite elle aussi, son personnage est totalement détachée de ce qui arrive. Sans aucun remords, ni culpabilité. Le jeune acteur Noah Jupe est d’un naturel désarmant surtout quand on voit le difficile rôle qu’il doit jouer. Chris Isaac est une nouvelle fois parfait, drôle, une bouffée d’air dans cette lenteur

Bienvenue à Suburbicon est un thriller dont on retiendra l’atmosphère, les décors et la loufoquerie. On peut se demander ce qu’en aurait fait les frères Coen tant leur empreinte est là. De bonne facture mais ne laissera pas de souvenirs inoubliables


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Framboise32 28519 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine