Il y a quelques jours dans Le Nouvelliste, hier dans L’Agefi, la méthode de Walter Thut pour purifier le lac de la Moubra a fait l’objet d’une large présentation. Lors de la dernière assemblée des délégués de l'ACCM, un élu a demandé que la question du traitement des eaux des lacs de Crans-Montana soit abordée de manière intercommunale. En attendant, revenons sur la méthode de Planet Horizons Technologies qui a infiltré de la physique quantique dans les eaux de la Moubra.
Au fond du lac repose un câble de 800 m de long. Une sorte d’antenne qui émet des ondes électromagnétiques. Walter Thut explique à Pascal Claivaz que c’est la physique quantique qui permet de calculer précisément les fréquences des molécules.
«Par ce moyen, on remet l’eau dans un état naturel, vu qu’elle est en permanence perturbée par les ondes électromagnétiques.»
C’est-à-dire permettre à l’eau d’absorber davantage l’oxygène ambiant. Et d’être du coup plus transparente.
«Trois semaines déjà après le début du traitement, on m’a annoncé que la transparence avait atteint 2m, alors qu’elle n’était que de quelques dizaines de centimètres auparavant».
L’histoire d’amour de Walter Thut et de la commune de Montana pourrait remonter aux années 1930 avec l’arrivée en Valais de son arrière-oncle Henry Bauer, l’un des pionniers des activités touristiques de la station, apprenait-on dans L’Encoche:
Ayant quitté Vienne, Henry Bauer traverse l’Autriche en train. Ses moyens financiers ne lui permettant pas de payer les trains suisses, il fait le reste du trajet à pied. Après avoir travaillé quelques années à Zermatt, il s’installe sur le Haut-Plateau et y fonde l’école de ski de Montana. Avec son épouse Marie, il ouvre le Bally-shop et le minigolf à côté de la patinoire.
Suivant les traces de son arrière-oncle, Walter Thut s’est installé à Crans-Montana, région dont il est tombé amoureux avec sa famille.
Dans L’Encoche, on en apprend plus sur la naissance de sa technique pour purifier les eaux:
Ingénieur civil de formation, Walter se spécialise dans l’industrie du béton. Après avoir occupé plusieurs postes dans des entreprises de construction, il rejoint alors la section management international d’une multinationale. A cette époque, il découvre qu’un traitement électromagnétique de l’eau destinée à la fabrication du béton peut nettement en améliorer la qualité, et permet même d’en changer la structure minérale. Dès 1995, Walter développe des systèmes de traitement de l’eau. Ses premiers clients sont des usines de béton, comme l’entreprise Otto Kalbermatten AG à Brigue.
Enfin, il décide de développer ses propres systèmes industriels et, en 1999, il lance sa première série de production en Valais. Il mandate des entreprises locales pour fabriquer ses systèmes, soit Services Techniques Alpins SA à Sembrancher et Sionic SA à Sion. Dans cette phase de développement, les grands producteurs de légumes en Valais deviennent également ses clients. Ils s’aperçoivent en effet qu’ils peuvent économiser de l’engrais par le traitement électromagnétique de leurs eaux d’irrigation. Par le fait que cet engrais est mieux dilué dans l’eau traitée, il est ainsi mieux assimilé par les plantes dont la résistance aux maladies s’accroît. Avec l’appui d’un scientifique français, le Dr Eric Valette, aujourd’hui domicilié à Icogne, et de Nicolas Masserey, ingénieur du son, Walter fonde Planet Horizons Technologies SA en 2004 sur la commune de Montana et le loge dans l’immeuble Victoria.
Fin 2005, l’entreprise déménage au TechnoArk de Sierre.
Les applications de la technique sont prometteuses et multiples, dans le maraîchage et l’agriculture, nous apprend Le Nouvelliste:
Grâce à une répartition plus fine des particules dans l’eau, les engrais sont mieux absorbés par les racines. La croissance des végétaux est plus régulière et accélérée. Leur résistance aux maladies s’accroît, notamment en ce qui concerne les nématodes. Des essais concluants ont, de ce point de vue, été réalisés auprès d’un agriculteur et maraîcher valaisan. Planet Technologies collabore maintenant avec une très grande exploitation en Tunisie.
Selon Walter Thut, on pourrait même résoudre le problème de la salinisation progressive des nappes phréatiques en bordure de mer en Espagne. A cause de l’arrosage des terrains de golf, l’eau douce est pompée en trop grandes quantités et l’eau de mer la remplace peu à peu. La méthode est la même: les ondes électromagnétiques permettent de mieux répartir les particules salées dans l’eau et de favoriser ainsi leur absorption. «De ce fait, ces régions pourraient échapper à la monoculture de la tomate, seule capable d’assimiler cette eau trop salée.»
L’eau purifiée améliore également le nourrissage des animaux de ferme. Les vaches en particulier. Une meilleure eau entraîne une meilleure digestion qui permet, à son tour, de diminuer de 8% les énormes quantités annuelles de farines et de maïs donnés en fourrages. La lutte contre les maladies s’en trouve améliorée et les coûts vétérinaires diminuent.
La technique peut également servir dans le bâtiment, pour lutter contre la corrosion des tuyaux. Le Nouvelliste nous indique qu’à Venthône, c’est directement dans le réservoir d’eau potable des 1000 habitants que la technologie de Planet Horizons permet de lutter contre le calcaire.
Sources:
- Le Nouvelliste – L’Agefi / par Pascal Claivaz, à lire en ligne ici
- L’Encoche 2007 / Pascal Rey, à lire en ligne ici (pdf)