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La femme qui traversait les Alpes avec une valise à roulettes et une urne, de René Freund

Par Goliath @Cayla_Jerome
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La femme qui traversait les Alpes avec une valise à roulettes et une urne, de René Freund

Un titre un peu surprenant, pour un roman qui ne l’est pas moins ! Peu préparée à l’aventure, Nora se voit contrainte par le testament de son père d’entreprendre un voyage initiatique, en compagnie d’un jeune notaire viennois qu’elle ne connait pas. D’abord furieuse de cette initiative paternelle qui l’expédie de Paris en Autriche, impérativement à pied de surcroît, Nora va se prendre au jeu, mais ce sera un peu moins facile qu’elle ne le prévoyait !

Un roman drôle à souhait, un humour tout en finesse où la psychologie des personnages est découpée au scalpel. L’idée phare de l’auteur est de nous faire voyager avec l’urne contenant les cendres du père de Nora. Durant ce périple, Nora apprendra à faire connaissance avec le notaire, s’ouvrira aux autres, calmera un peu son tempérament explosif, centré un peu trop sur elle-même.

Chemin faisant, des lettres posthumes de son père l’éclairent petit à petit sur l’histoire de sa famille : une histoire dont elle ne savait que peu de chose en vérité. En découvrant ce que son père lui a toujours caché, Nora va devenir une autre personne. Elle ne sera sans doute plus jamais vraiment seule !

Un humour tout au long de ce roman qui ravit l’esprit, plein de finesse et de tact. C’est presque un huis clos à deux personnages, qui devront apprendre à se connaître afin de comprendre le pourquoi de cette lubie d’un mourant. Nora et son compagnon ne savent même pas où ils doivent déposer les cendres, cela leur sera révélé qu’en fin de parcourt, une marche vers l’inconnu. Le dénouement surprend, car pas plus que Nora, le lecteur ne voit le coup venir. Les deux marcheurs devront quand même affronter quelques vérités, des ombres ayant survolé l’enfance de chacun d’eux deux. Un point final qui est loin d’être une fin, mais le début qu’une nouvelle aventure. Une fin pleine de tendresse ouvrant la voie d’un avenir meilleur, peut-être…

Un grand roman qu’on ne parvient pas à lâcher, qui se lit d’une traite avec délectation !

Présentation de l’éditeur

Lorsque Nora prend connaissance des dernières volontés de son père – transporter son urne (à pied !) vers une destination qui lui sera dévoilée progressivement -, elle ne comprend plus rien. Après la mort accidentelle de la mère de Nora, père et fille avaient fait leur vie à Paris et n’étaient plus jamais retournés dans leur Autriche natale. Nora, citadine convaincue, déteste la rando, et Klaus le savait parfaitement. Et puis quelle idée de lui imposer Bernhard, jeune aspirant notaire, ponctuel, sobre et végétalien stricte, comme compagnon de voyage ? Mais Nora n’a pas le choix, et elle se met donc en route, chaperonnée par le méticuleux et agaçant Bernhard qui ignore également tout des raisons de ce compagnonnage forcé. De monastère en lac de montagne, par pluie et neige et soleil, ils vont surmonter petits et grands obstacles, se crêper le chignon et se rapprocher. Mais la plus grande surprise les attend une fois le dernier sommet franchi…

Un peu de l’auteur

Né à Vienne en 1967, René Freund a étudié la philosophie, l’ethnographie et le théâtre. Après quelques années comme conseiller dramatique il s’est rapidement intéressé à l’écriture et vit aujourd’hui de sa plume comme auteur et traducteur. La femme qui traversait les Alpes avec une valise à roulettes et une urne est son premier livre traduit en français.

Crédit bio & photo Editions KERO :

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