La marche est décrite au fil des études comme " l'exercice parfait " parce c'est un exercice simple, gratuit, pratique, qui ne nécessite aucun équipement ou entraînement spécifique et peut être pratiquée à tout âge. " En regard du doublement du nombre d'adultes âgés de 65 ans et plus prévu d'ici 2030, les cliniciens doivent encourager leurs patients plus âgés à marcher, même s'ils marchent moins longtemps que la durée d'exercice recommandée, à la fois pour leur santé et leur longévité " écrit cette équipe de l'American Cancer Society (Georgie). Les résultats de l'étude, présentés dans l'American Journal of Preventive Medicine, confirment sur une large cohorte de participants âgés, que la marche, même durant moins de 2 heures par semaine et à rythme modéré, réduit le risque de maladie cardiaque, de diabète, de cancer du sein et du côlon et plus globalement le risque de décès prématuré.
Même pratiquée à de très faibles niveaux, la marche est déjà liée à un risque de mortalité réduit. Un bon point alors que si les lignes directrices, chez l'adulte, sont de pratiquer au moins 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée par semaine, seulement la moitié des adultes suivent ces recommandations et les personnes âgées sont encore moins susceptibles de les suivre : ainsi seuls 42% des 65-74 ans et 28% des 75 ans et plus pratiquent une activité physique au moins 30 mn par jour.
Les chercheurs d'Atlanta ont examiné les données de près de 140.000 adultes participant à la cohorte Cancer Prevention Study II Nutrition.
6-7% des participants ne pratiquaient aucune activité physique au départ de l'étude ;
95% ont déclaré marcher, et pour la moitié d'entre eux, la marche était la seule forme d'activité physique pratiquée.
Les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles dont le tabagisme, l'obésité et les maladies chroniques. L'analyse constate que :
- la pratique de la marche moins de 2 heures par semaine est associée à un risque réduit de mortalité toutes causes confondues vs aucune activité ;
- l'adhésion aux recommandations ou " à la moitié ", soit une pratique de 2,5 à 5 heures par semaine est associée à une réduction de 20% du risque de décès prématuré, de 20% de maladie cardiovasculaire et de 6% de cancer.
- Les mêmes réductions de risque sont obtenues chez les participants qui pratiquent au-delà des recommandations.
Équipe de rédaction Santélog