L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) qui n'est pas d'obédience bolchévique publie régulièrement des rapports sérieux et argumentés qui rencontrent peu d'écho dans les médias dominants.
Ce mois-ci, l'ONPES publie une étude sur la pauvreté des enfants en France. Dès l'introduction, on apprend que 20 % des mineurs sont pauvres en France. Un enfant sur 5 est donc pauvre dans la 5ème puissance économique du monde, en d'autres termes dans le 5ème pays le plus riche de la planète. Glaçant !
Ce chiffre est le résultat de 30 ans de politiques néolibérales de droite et "socialistes" où la redistribution des richesses a été volontairement rendue inefficace avec des réformes successives de la fiscalité et de casse des services publics, sous l'impulsion d'une UE et politiciens au service des puissances de l'argent roi.
Le rapport souligne notamment que la France est classée dans le dernier tiers des pays en ce qui concerne la santé et l'éducation des enfants, soit de quoi relativiser l'égalité des chances et la méritocratie scolaire (concepts bien pratiques pour rendre les pauvres responsables de leur pauvreté, et éventuellement les criminaliser)... Les enfants pauvres cumulent les handicaps. Ainsi, la question du logement, sans évoquer des privations de chauffage, impacte fortement la réussite scolaire.
De surcroît, les enfants pauvres ont 4 fois plus de risques d'obésité, 20 à 30 % d'entre eux ont une carie dentaire non soignée, et subissent des privations en termes de besoins fondamentaux (vêtements neufs, chaussures, fruits et légumes, etc).
Enfin, la pauvreté n'est pas seulement synonyme de privations matérielles. Les enfants pauvres subissent également la privation de loisirs sportifs ou culturels durant l'année scolaire, importants dans le développement de la sociabilité, et de vacances.
Dans ce contexte, il est hélas impossible d'affirmer que le pouvoir macronien s'attaque directement à la pauvreté, à moins de mentir comme un arracheur de dents ou d'être un sympathisant fanatique LREM. D'ailleurs, de la privatisation rampante de la sécurité sociale à l'augmentation du ticket modérateur à l'hôpital public, du plan dit "d'économies" de 10 milliards d'euros à la fonction publique à l'octroi de nouveaux cadeaux cadeaux au patronat et aux plus riches ménages du pays, Macron et sa clique d'opportunistes de droite et d'anciens PS s'attaquent aux plus pauvres.