La HyundaiIoniqelectric 2017 offre plus de 200 kilomètres d’autonomie sans avoir recours à une génératrice à essence. Ce qui est bien, c’est que si on conduit respectueusement, il est possible d’allonger cette autonomie de plusieurs dizaines de kilomètres. Par exemple, lorsque j’ai récupéré la voiture chez le concessionnaire, son autonomie affichée était de 203 kilomètres. Après avoir parcouru majoritairement de l’autoroute sur 80 kilomètres, le total de mon trajet additionné à l’autonomie restante cumulait 213 kilomètres. J’en ai donc déduit que la Hyundai Ioniqelectric fait une très bonne gestion de l’énergie et que ma conduite est bien adaptée à une voiture électrique (il faut bien que je me lance quelques fleurs!).
Pour en revenir à la nacelle d’instrumentation, elle est simple à comprendre. Indicateur de vitesse au centre avec l’autonomie en son centre et l’ordinateur de voyage à droite. À gauche, une échelle qui vous indique ce que fait le moteur électrique, soit Charge, Eco ou Power. À droite, la charge restante de la batterie. Au centre, mon véhicule d’essai était équipé du système d’infodivertissement Hyundai comprenant, entre autres, un système de navigation. Il est lui aussi adapté à la motorisation électrique. Différentes pages sont dédiées à la motorisation et à la batterie. Le GPS possède aussi une base de données pour les bornes de recharge. Elle est plutôt pauvre en renseignements et je suggèrerais plutôt des applications pour mobile comme ChargeHub. D’ailleurs, si vous voulez un GPS plus à jour, vous devriez brancher votre cellulaire dans la prise USB et utiliser Android Auto ou Apple CarPlay. Pour ma part, avec Android Auto, j’ai pu utiliser Google Maps et Waze, des systèmes de navigation mis à jour en temps réel, qui ne requièrent pas vraiment beaucoup de données et qui fonctionnent avec les commandes vocales.
L’autonomie offerte par une voiture électrique est directement reliée à la capacité de la batterie. Dans ce cas-ci, c’est une unité au lithium-ion polymère de 28,0 kWh. Il faut d’ailleurs qu’on jase de quelque chose à ce sujet. C’est moins vrai aujourd’hui, mais il y a quelques années, la majorité des véhicules permettaient de choisir entre un moteur quatre cylindres, un V6 et parfois un V8. Pour un petit budget, on obtenait le quatre cylindres alors que si on ajoutait des « beaux dollars du dominion », on avait droit au V8. On peut transposer ça aujourd’hui pour les véhicules électriques et leur autonomie. Une batterie de 28,0 kWh, c’est bien, mais si vous en voulez plus, seriez-vous prêt à ajouter 6000 ou 7000 dollars pour une plus grosse batterie et peut-être 320 kilomètres d’autonomie? La majorité répondra non.
La Hyundai Ioniqelectric 2017 est probablement la meilleure voiture électrique sur le marché actuellement. Elle est une des moins chères et elle est un charme à conduire. Ce n’est pas l’autonomie qui m’a empêché de faire plus de kilométrage, c’est le temps! Je lisais un rapport de Consumers Reports hier qui comparait le nombre de bornes de recharge aux États-Unis (environ 16 000) par rapport aux stations d’essence (plus de 121 000). C’est faux! Il y a autant de bornes de recharge qu’il y a de maisons avec l’électricité.
Pour ceux qui pensent qu’Hydro-Québec va augmenter le cout de l’électricité quand on va être accros aux voitures électriques, sachez que faire le plein d’électricité revient à 0,15 $ le litre d’essence. Il va falloir qu’Hydro-Québec augmente ses tarifs de 800 %!
Il faut donc aller l’essayer pour tomber en amour. L’AVEQ, l’Association des Véhicules Électriques du Québec, propose un programme de jumelage et différents évènements afin de vous faire essayer les voitures. Visitez leur site puisque c’est une mine d’informations permettant de faire disparaitre (ou au moins atténuer) vos idées préconçues. Dans tous les textes que j’ai lus sur le sujet, je n’ai trouvé personne qui regrettait son achat. J’imagine même que passer devant une station d’essence sans avoir à s’y arrêter un matin où l’essence a subi une hausse injustifiée de 12 cents le litre doit être assez jouissif!
Il reste deux problèmes majeurs à régler pour l’avenir de la voiture électrique. Non ce n’est pas l’autonomie, mais plutôt la disponibilité et l’intérêt des concessionnaires. Plusieurs acheteurs d’Ioniqelectric ont attendu plusieurs mois avant de recevoir leur voiture. C’est beau d’offrir un incitatif de 8000 $, mais si on ne peut fournir les voitures, ça ne donne rien. Je lis aussi à bien des endroits que certains concessionnaires n’aiment pas vraiment vendre des voitures électriques parce que le client n’aura pas à revenir souvent pour l’entretien. Pas de changement d’huile, peu de pièces mobiles et des freins qui s’usent moins vite grâce au frein moteur performant. Les concessionnaires devront trouver d’autres façons de vous faire revenir! Pourtant, une voiture fiable et agréable ainsi qu’un vendeur souriant et honnête créent un sentiment d’appartenance à une marque. Chers vendeurs, n’oubliez pas qu’on achète plusieurs voitures dans une vie.
Voilà! Je ne vous ai peut-être pas convaincu que la Hyundai Ioniqelectric 2017 est la meilleure voiture électrique sur le marché, mais je crois qu’elle l’est. Quant à la réflexion, c’est à vous de la faire : électricité ou essence, c’est la question!
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Conditions de l’essai
Réalisé du 14 au 21 aout 2017.Météo : beaucoup de soleil, un peu de pluie, entre 12 et 26 °C.Modèle essayé : Hyundai Ioniqelectric Limited 2017Assemblé à Ulsan, Corée du SudExiste depuis : 2017 Actuelle génération : 2017Prix selon www.hyundaicanada.com (20 octobre 2017):
- SE : 35 649 $
- SE ens. Climat nordique : 36 849 $
- Limited : 41 849 $
- Ville : 1,6 Le/100 km (13,7 kWh/100km)
- Route : 1,9 Le/100 km (17,4 kWh/100 km)
- Émissions de CO² : nulles