Le MoMa à la Fondation Louis Vuitton

Publié le 26 octobre 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Peintures, photographies, designs, architectures, on retrouve toutes formes d'art dans le bâtiment dessiné par l'architecte Franck Owen Gehry. Du classique au high-tech, l'exposition est un véritable voyage dans le temps qui retrace l'histoire du musée new-yorkais depuis sa création en 1929, jusqu'à présent. Les œuvres, pour certaines exposées pour la première fois en France comme les "Campbell's Soup" d'Andy Warhol, ou "Identical Twins" de Diane Arbus, sont réparties sur les quatre niveaux de la fondation et classées par ordres chronologiques. Situé dans le quartier de Midtown, dans l'arrondissement de Manhattan, ce musée a été l'un des précurseurs en matière d'exposition d'art vivant et contemporain, de photographie et de projections vidéo. Cette exposition a été réalisée grâce au PDG du groupe de luxe Moët Hennessy Louis Vuitton, Bernard Arnault, qui a été garant de plusieurs expositions du MoMa comme l'exposition Richard Serra à Paris en 2007.
Le premier niveau de l'exposition nous plonge directement dans les débuts du MoMa avec l'acquisition de chefs-d'œuvre européens avec l'une des premières peintures à entrer dans la collection celle de "La maison de la voie ferrée" de Hooper. Œuvre très classique qui souligne le fait, entre autres, qu'à cette période d'avant-guerre, les États-Unis sont peu avancés en matière d'art et les artistes européens sont les plus inspirants. La seconde salle nous emmène ensuite vers les origines de la modernité avec "Le baigneur" de Cézanne, père de la géométrisation et du cubisme. Dans cette salle, on y trouve également des objets de design industriel, reflet de la société américaine des années '30, des photographies en noir et blanc de Walker Evans mais aussi le tout premier film d'animation Walt Disney. "Le départ", cette triple toile de Max Beckman représente la montée du totalitarisme et de la Seconde Guerre mondiale avec la représentation de l'espoir au milieu de l'horreur et de l'oppression. Nous sommes ensuite dirigés sur d'autres étages, vers un art moderne exclusivement américain. En effet, le MoMa accompagne l'émergence d'un expressionnisme abstrait comme avec le premier tableau à entrer dans un musée "She Wolf" de Pollock. Cette figure féminine "monstrueuse" où l'on ressent l'intensité et les émotions puissantes qui animent ce tableau par les gestes de peintures "creusés" et les matières pâteuses utilisées novatrices. En avançant vers la section des années '60 nous sommes surpris par les boîtes de soupe "Campbell’s" d'Andy Warhol représentées à répétition, qui exprime le développement de la société de consommation, ou encore le lumineux "Human-Need-Desire" de Bruce Nauman. L'attachement du MoMa à la création vivante est traversé par la mondialisation et les interrogations identitaires et culturelles qu'elle engendre. L'exposition reflète les engagements passés et présents du musée. Une ouverture marquée vers les artistes noirs américains, les artistes femmes, et ceux venus d'autres horizons qui souhaitaient faire entendre leur voix et faire passer un message de lutte, de paix et d'égalité.