Ballers (Saison 3, 10 épisodes) : bling bling à Miami

Publié le 27 octobre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

J’aime beaucoup Dwayne Johnson, mais je dois avouer tout de même que Ballers n’est clairement pas la série de rêve qui nous avait été vendue au départ. De la part de Stephen Levinson, à qui l’on doit Entourage, je dois avouer que je m’attendais à mieux. Mais cette saison 3 a permis de changer un peu la donne et de me redonner espoir en cette série qui au premier abord m’avait essentiellement déçu. Disons que cette saison tire un peu plus du côté d’Entourage, ce qui dans un sens est un point intéressant. Et m’a permis d’apprécier un peu plus le personnage de Spencer Strasmore, héros de Ballers. Dans cette saison, la série se concentre sur son héros. Notamment au début de la saison quand ce dernier tente de venir à bout du plus gros deal de sa carrière. Malgré des intrigues parfois un peu décevantes et/ou ennuyeuses, la saison 3 donne un rythme différent à l’ensemble que j’ai trouvé plutôt séduisant d’une certaine façon. Le truc le plus intéressant dans cette série c’est suivre les personnages de la série, tomber dans des pièges et se mettre dans des problèmes plus gros que leur propre personne. Tout cela se répète encore et encore pour un schéma intéressant. Ricky est forcé de faire face aux peurs d’être père, Vernon et Reggie vont suivre un programme qui risque de mettre la carrière de Vernon en danger, et Charles se voit offrir une promotion qui va tester son caractère et ses capacités d’orateur.

Tout cela s’équilibre bien évidemment avec le lieu. Miami est une situation parfaite pour une série aussi bling-bling. Dwayne Johnson fait alors de son mieux afin de nous faire apprécier son histoire de son côté. Spencer a beau être un personnage important dans l’univers de la série, ce n’est pas toujours celui qui est le plus important non plus. Il y a un équilibre qui a été trouvé entre les personnages et les intrigues que je trouve intéressant ici alors que dans les saisons précédentes ce n’était pas toujours le cas. Spencer et son collègue Mr. Anderson vont se retrouver face à une histoire de gros sous car Ballers est clairement une série sur des affaires de gros sous. Notamment avec Wayne Hastings (incarné par Steve Guttenberg). Si ce dernier apporte un peu de fraîcheur parmi les personnages, son intrigue ressemble un peu à quelque chose que l’on a l’impression d’avoir déjà vu précédemment dans la série. Si Ballers n’est pas une série exceptionnelle, elle a au moins le mérite de tenter des tas de trucs pour sortir un peu des sentiers battus lors de ses deux premières saisons. C’est une bonne nouvelle. Mais Ballers n’est pas une série aussi ambitieuse que la précédente création de Stephen Levinson. Entourage allait beaucoup plus loin.

Alors que Ballers reste toujours très superficielle et en surface. Le truc c’est que la série semble vouloir démontrer qu’elle est luxuriante et chère, sauf que c’est un truc qui la rend finalement moins attachante. On n’a pas besoin de voir des gens riches faire des trucs de riche. C’est lassant et surtout ça n’a strictement aucun intérêt. C’est d’autant plus problématique que Ballers a trop de personnages masculins et ce culte du masculinisme est un peu ce que je trouve de plus problématique là dedans. C’est pourtant une série inoffensive, avec des personnages sympathiques mais pas attachants pour un sou, un divertissement qui ne prend pas trop de risques. Mais au delà de son manque cruel d’ambition artistique, c’est tout de même plutôt fun dans un sens donc que demander de plus. C’est un divertissement fait pour des gens qui n’ont pas envie de plus que ça. Du coup, cette saison 3, bien que meilleure par rapport aux deux précédentes n’est pas forcément ce que Ballers fait de mieux non plus. On verra bien par la suite ce que Ballers peut réellement faire mais je suis sûr et certain qu’il y a des tas de problèmes qui vont arriver la saison prochaine (car oui, la saison 4 a été commandée par HBO) et qui vont m’irriter et me donner encore envie d’abandonner…

Note : 5.5/10. En bref, une saison mieux équilibrée que les précédentes.