Hauchemaille Jean-Marie est passionné par l’art de la rue et le mélange des cultures, il travaille en associant son univers artistique avec le monde ouvrier. Une sorte d’équilibre des milieux qui semble être aux antipodes mais qui cohabite de façon cohérente.
A quel moment as-tu découvert l’art de la rue ?
Dans les années 80 en prenant le train à la gare du nord.
Est-ce que cela t’a donné envie de faire la même chose ?
Non parce que je n’aime pas copier ce que font les autres mais par contre ça m’a ouvert l’esprit par rapport à ce que je connaissais et ce que l’on nous montrait à l’école ou dans les musées.
Quand as-tu commencé à pratiquer ton art et pourquoi ?
Relativement tard lorsque j’ai compris comment assembler les différents matériaux que je possédais et comment les mettre en valeur. Pour la photographie, quand la composition s’est mise en place dans le cadre de mon objectif.
Est-ce un passage obligé dans ta création artistique ?
Les choses viennent naturellement et instinctivement.
Peux-tu nous expliquer ta pratique et nous en dire plus sur les techniques qu tu
mets en œuvre pour créer ?
Je n’ai pas de technique particulière, plutôt une sorte de caisse à jouets et quand un thème me vient à l’esprit, je fouille dedans pour assembler l’ensemble.
Que penses-tu du graffiti ?
Que c’est la façon la plus primitive de s’exprimer. Il n’y a qu’à voir la beauté des peintures rupestre.
La médiatisation importante du street art depuis quelques années te semble-t-elle bénéfique ou pas ?
Le street art comme toutes les autres formes d’art doivent restées instinctives. Par contre que l’on en parle et que l’on enseigne me parait indispensable.
As-tu montré ton art à l’étranger ?
Je n’en ai jamais eu l’occasion.
As-tu exposé en galerie ?
Non, mais j’ai fait beaucoup d’expositions collectives.
Est-ce que tu vis de ton art ?
Je me rembourse tout juste mes matériaux et tirages photos.
Peux-tu nous donner quelques anecdotes ou des évènements bizarres qui te sont arrivés ?
Quand les gens viennent me voir en me demandant pourquoi je suis en train de photographier une pièce de bois debout sur mon établis ou un morceau de mur au milieu de nulle part dans des positions plutôt scabreuses.
Un dernier mot…
L’art est pour moi une très bonne thérapie, et surtout, l’art est ouvert au public…
(Photographies © JMH)