Dans cette mégalopole où personne ne souhaiterait habiter : vu de haut, un enchevêtrement de murs rectilignes, comme une croute de paysage détruit par la lave, la vie grouille dans les bas fonds, tandis que les plus fortunés (à l'instar de ceux dans « Immortel », de Bilal), flottent grâce à des petits vaisseaux taxi.
Le seul moment de répit autorisé pour l'agent K, (interprété de main de maître par Ryan Gosling), est lorsqu'il file aux frontières de cette ville, pour aller enquêter en début de film, sur l'identité d'un fermier cultivant des vers de terre gastronomiques. Deux trois bicoques alignées en plein désert, et un arbre mort.. suffisent à notre respiration mentale.
On retrouvera cette sensation vers la fin, dans la zone encore infectée du vieux Los Angeles, où vit d'ailleurs une vieille connaissance...
Dans cet univers où il ne fait pas bon vivre en tant qu'humain, car ceux-ci n'ont pas beaucoup de droits, relégués à survivre en vulgaires cloportes dans les bas fonds de la cité, (les autres, plus chanceux ayant migré depuis longtemps dans les colonie extra terrestres), on se lève la peur au ventre. La peur de se voir entendre dire que l'on est un "Replicant" : une version clonée de l'être humain.
Les rares moments où l'on peut prendre un peu de bon temps chez soit, si l'on en a un : la douche que l'on prend en 4 secondes, l'eau étant devenue une ressource trop rare, et l'amour, qui se vit de manière virtuelle, avec des hologrammes.
L'amour virtuel. Une scène très... "Daredevil", émouvante.
Dur dur...« Blade Runner 2049 » : faisons tout dès maintenant pour que notre société de devienne pas ça. (Ah, on y est déjà quasiment ??)
Merci Philipp K Dick, et bravo à Denis Villeneuve. Un grand film.
Un temps révolu, où le fantôme d'Elvis apparaît sous forme de spasms.