Ian Brossat (coco), le préposé à ces basses oeuvres dans la bande à Hidalgo, est tout content.
Après des « négociations longues et compliquées avec le ministère de la Défense », la ville va mettre la main sur l’îlot Saint-Germain (VIIe). Le coût pour la RIVP est de 29 millions d'euros. 251 logements clientélistes dit sociaux vont remplacer les bureaux de l’ancien ministère transférés à Balard.
Le montage est particulièrement pervers et a été permis par la loi Duflot, la ministre écolo de sinistre mémoire. L'Etat n'est en effet pas tenu de vendre au prix du marché et 17 000 mètres carrés pour 29 millions d'euros boulevard Saint Germain, soit 1.705 euros le mètre-carré, c'est un prix ridiculement bas dans ce secteur très huppé.
Bien évidemment, le manque à gagner ira se perdre dans les abysses du déficit budgétaire. "Ce n'est pas grave, c'est l'Etat qui paie" : Macron est bel et bien le digne continuateur de Hollande sur ce coup là. Il montre ainsi sa faiblesse face à la mairie de Paris.
Tout cela ne fera qu'accroître le déficit d'offre privée et alimenter la hausse des prix immobiliers selon un mécanisme pervers bien connu.
Mais c'est avant tout une affaire de symbole : signifier aux bourgeois et aristos du 7ème qu'ils sont sous l'emprise d'Hidalgo.
La seule vraie solution aux problèmes fonciers en France est au contraire d'abolir la loi SRU, d'empêcher les collectivités locales de pratiquer le clientélisme en leur retirant la gestion du parc HLM et de vendre les immeubles à leurs occupants pour les acclimater au respect de la propriété privée, socle de tout calcul et comportement économique rationnel.
Avec Hidalgo, les Parisiens n'ont décidément pas fini de boire de l'huile de ricin.