D’accord, mais quand même. Juste pour expliquer aux lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs, il me semble qu’une comparaison n’aurait pas été de trop. Du style: vous vous rendez compte? 77 buts alors que d’habitude on en marque que 50 ou 60, ou même 70 mais c’est énorme 7 buts de plus! Et bien non, débrouillez-vous, puisqu’on vous dit que 77 c’est forcément beaucoup.
J’ai donc compulsé les archives et j’ai constaté que:
- en 2004, lors de cet affreux Euro marqué par un jeu horriblement défensif, fermé, sans la moindre attaque, on n’avait logiquement marqué que 77 buts. On a dû s’ennuyer ferme à l’époque….
- en 2000, soit en des temps carrément obscurs où l’on avait sans doute pas bien assimiler encore les règles du jeu, on s’était contenté de 85 buts, soit huit de plus seulement que cette année, c’est dire si les défenses étaient vigilantes.
Je ne vois qu’une seule explication, mais je n’y connais certainement rien au football : le nombre de buts marqués est un très mauvais indicateur de la nature offensive ou non d’une compétition. Ou bien alors, c’est qu’un Euro qui se caractérise à la fois par le succès de l’offensive et moins grand nombre de buts marqués, consacreévidemment la très grande qualité du jeu défensif.
Olivier Zilbertin
(Photo AFP - D.R)