Les bénéfices sanitaires et sociaux des pôles et des maisons de santé ne sont plus à démontrer, car ils participent à faciliter l'accès à des soins de santé pluridisciplinaires. Si en 2017, la Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS) annonce 600 maisons de santé, 1.750 centres de santé (et 632 réseaux de santé) seuls environ 500 comportent des médecins ou à la fois des équipes médicales et paramédicales. C'est peut-être aujourd'hui la seule vraie " limite " d'un grand nombre de ces structures à vocation initiale de coordination. Cependant après quelques années d'existence seulement, les différentes Autorités sanitaires dessinent un constat plutôt très positif, pour le patient comme pour le professionnel de santé.
Des avantages pour les patients et les professionnels : si ces centres de santé restent encore en minorité réellement pluridisciplinaires, leurs avantages restent incontestables et multiples, tant pour les patients que pour leurs professionnels de santé salariés :
- leurs conditions tarifaires obéissent à la tarification en secteur 1 pour tous les actes médicaux avec donc une économie pour le patient mais aussi pour les complémentaires et proposent le tiers payant à leurs patients, à tous leurs patients quelle que soit leur couverture sociale ;
- en cas de présence d'équipes pluridisciplinaires, médicales et paramédicales, les patients bénéficient d'un parcours de soins mieux coordonnés, jusqu'aux structures hospitalières locales auxquelles le pôle ou la MSP sont rattachés ;
- d'installation récente, la plupart des pôles, centres ou maisons de santé ont également l'avantage de matériels médicaux et de technologies de pointe ;
- les professionnels, salariés, grâce à des horaires plus souples, l'intérêt d'exercer en coordination avec d'autres professionnels et un accès élargi aux programmes de formation apportent une qualité élevée de soins. Dans son rapport de 2014, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), souligne ainsi l'efficience de ces nouvelles structures.
- Enfin, ces nouvelles structures constituent également une alternative précieuse, pour les patients locaux, aux Urgences hospitalières, engorgées et gratuites : les maisons de santé pallient ainsi peu à peu aux fermetures ou à l'engorgement de certains services des urgences, apportant une nouvelle offre de soins rapide, et même en l'absence d'urgence.
De nouveaux modes de rémunération : l'arrêté publié le 5 août au Journal officiel qui valide l'accord conventionnel interprofessionnel entre l'assurance-maladie, les professionnels libéraux et les représentants des centres de santé revalorise les modes de rémunération et permet aux professionnels des maisons de santé de percevoir en plus du paiement à l'acte, un forfait en fonction de certaines conditions d'organisation des soins et de système d'information.
10 millions d'euros de financement devraient être attribués aux structures de santé, à compter d'avril 2018.