Les griffes et les crocs de Jo Walton

Par Emeralda @emeralda26000

Rentrée littéraire 2017


Le livre :
Les griffes et les crocs de Jo Walton aux éditions Denoël, 416 pages, 21 € 90.Publié le 21 septembre 2017
Pourquoi cette lecture :
Il s’agit d’un partenariat avec les éditions Denoël choisit dans leur catalogue de nouvelles publications : une envie de découvrir autre chose que mes lectures plus habituelles.
Le pitch :
Bon Agornin a eu une longue et belle vie, mais sa fin est proche, il le sent. Étendu près de son trésor, il attend la mort. Toute sa famille est réunie pour vivre avec lui ses derniers instants : ses deux fils et ses trois filles, ainsi que son gendre, l'Illustre Daverak qui héritera de son domaine. Bon Agornin tient absolument à se confesser à son fils aîné, il veut partir absous de ses péchés, d'autant que ceux-ci sont immenses : afin de pouvoir devenir un dragon de soixante-dix pieds de long, capable de voler et de cracher du feu, il a dévoré son frère et sa soeur - les carcasses de boeuf ne suffisent pas pour mener à bien une telle entreprise... 
"Je n'ai pas eu le choix", se justifie-t-il, dans son dernier souffle. Avant d'être dévoré à son tour par ses héritiers, comme le veut la tradition chez les dragons. Hommage aux romans victoriens d'Anthony Trollope, délicieuse chronique d'une société de cannibales à écailles, Les Griffes et les Crocs a reçu le World Fantasy Award. Vous n'avez jamais lu un roman de dragons" comme celui-ci.

Ce que j’en pense :
Ce n’est pas tout à fait le genre de lecture vers lequel je me tourne immédiatement, mais j’aime bien varier les plaisirs, aussi de temps en temps, je me plonge dans des écrits différents. Je ne connaissais pas du tout l’auteur et ce n’est qu’en effectuant une rapide recherche sur lui que j’ai appris que ce n’était pas son premier roman et même qu’il était un habitué (ou presque) aux prix dans sa catégorie. Gage de qualité ? A minima, la réponse est forcément oui. D’ailleurs je dis lui en parlant de l’auteur, mais en réalité, c’est une femme. Cela ne se devine pas au premier coup d’œil.
Les personnages principaux de ce roman sont des dragons. Ce n’est pas si courant du moins je le pense même si je ne suis pas une experte du genre. J’ai trouvé cela original pour ma part. Assez pour piquer ma curiosité. Pour corser le tout, car ce n’était pas assez, on a là une version « dragonienne » des romans victoriens. Cela commencerai presque à devenir casse-figure. Assurer une cohésion entre des éléments qui à priori ne vont pas ensembles n’est pas une mince affaire, mais rien n’est impossible quand le talent est là. Force est de reconnaître que ce dernier est là car l’ensemble de ce récit se tient bien. On y retrouve les éléments attendus, il faut juste accepter que ce soit des dragons qui tiennent les rôles. C’est presque juste une question de physique après tout.
La trame de l’intrigue est moins révolutionnaire, mais pas désagréable pour autant. Ce n’est pas parce que le final attendu arrive que vous avez passé un mauvais moment. Il y a l’art et la manière de faire passer la chose. L’écriture est des plus agréable. On se laisse porter…Juste, je suis restée un peu sur ma faim car je crois que le monde créer par Jo Walton est tellement vaste, tellement bien défini que j’aurai aimé en voir plus. Je suis presque certaine que l’auteur ne nous a laissé qu’entrapercevoir une fraction de tout cela. Dommage… J’étais prête à aller encore plus loin.
Une lecture surprenante avec des dragons assurément pas comme ceux que l’on peut rencontrer d’ordinaire… (Oui, d’accord, on ne rencontre pas des dragons dans la vie de tous les jours, m’enfin vous m’avez comprise, ne cherchez pas toujours la petite bête… Pfffffff)
Et s’il fallait mettre une note : 14 / 20