C’était jadis, l’entre deux guerres Le Rabbin faisait des prières Tout près de la gare de Beauchamps Implorant Dieu contre Satan
Les boches en « pouah » pour Beauchampoises Portaient les affres munichoises Et le petit brun à moustache Des haines facilitaient la tâche…
Alors le Rabbin psalmodiait Sous nos regards tout égarés Comme s’il pressentait le chaos L’épuration et les ghettos…
Tel un Jaurès judaïsé Il clamait « Que règne la Paix Oh Yahvé, plus jamais la guerre ! Unissez-vous les prolétaires !
Pour un premier pas vers le boche Il dessinait déjà l’ébauche Mais pourquoi diable, cependant
Tu doutais du Rabbi, Beauchamps ?