Entre math rock, noise et post hard core, le trio a décidé de te bousculer avec comme résultat un début d'étranglement car, dès les premiers coups de baguettes ,suivis par des riffs sournois, la bière, que tu sirotais à la bouteille, se trompe de chemin et au lieu de passer par l'oesophage choisit la trachée, t'as failli y rester.
Ils n'en ont rien à cirer et amorcent 'Asylum', une berceuse encore plus hargneuse, portée par les mugissements du gars de Bristol.
Hey, sister I love you, hurle-t-il, il aime les garçons aussi, son papa et sa maman également, tu le crois gentil ce jeune homme, ne t'y fie pas, le morceau s'intitule 'Asylum', rappelle-toi 'Vol au dessus d'un nid de coucou'.
'Sugar and Anxiety', à l'intro aussi longue qu'un titre punk, ...woke up this morning... qu'il récite, ne crois pas qu'ils vont nous la faire Muddy Waters ou John Lee Hooker, c'est reparti pour un math rock fulgurant et syncopé.
Pas aussi rigide que les tirades de Don Caballero, heureusement , mais t'as tout de même intérêt à t'accrocher et si tu nages comme un chimpanzé, prévois une bouée!
Si t'es du genre anxieux, on te déconseille 'Reconciliation' , le chanteur semble te faire comprendre que ça ne sert pas à grand chose de te terrer, ils vont te trouver de toute façon et comme ils rappliquent avec des couteaux, ce que tu peux faire, c'est composer le numéro de Zorro pour te tirer de ce mauvais pas .
Pour fans de A Place to Bury Strangers, Fugazi ou Battles, si tu ne jures que par Ed Sheeran, tu oublies!
Lorsque l'aube pointe, les oiseaux chantent, pas Lysistrata, ' Dawn' est un intermède instrumental qui précède la pièce maîtresse de près de douze minutes, '