Le droit à la liberté: Que faut-il savoir?

Publié le 20 octobre 2017 par Fsavoeda

« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes ses formes. Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ». ART.1,2,3, DUDH.

L’objectif du présent article est de faire prendre conscience de ce que représente pour chacun le droit à la VIE, à la LIBERTE et à la SECURITE. De ces droits, le plus précieux est le droit à la liberté. « La liberté est un des dons les plus précieux que le ciel ait fait aux hommes. Rien ne l’égale, ni les trésors que la terre enferme en son sein, ni ceux que la mer recèle en ses abîmes. Pour la liberté, aussi bien que pour l’honneur, on peut et l’on doit risquer la vie ; l’esclavage, au contraire, c’est le plus grand mal qui puisse atteindre les hommes… (Don Quichotte de la Mancha). Pour moi, la liberté signifie le fait d’être libre, d’exercer sa volonté en agissant ou en agissant pas. Le fait d’avoir le libre arbitre de soi-même. Une absence totale de contrainte. Mais le droit à la liberté doit être exercé en respect des lois qui gouvernent la société, pour que la liberté des uns ne constituent pas un danger pour celle des autres.

En tant que Hommes, nous avons la liberté d’action, de conscience, de manœuvre, de pensée et de penser, la liberté d’expression, d’opinion, etc. dans certaines cultures prédomine l’idée que le destin de chaque personne est déjà inscrit et qu’il ne peut être changé : par conséquent, peu importe que nous soyons libres ou pas, le fil de notre vie est déterminé à l’avance. Je pense plutôt, qu’en tant qu’êtres humains, nous avons la capacité de choisir et de conduire notre vie, de modeler notre « destin ». Nous sommes conditionnés par la société dans laquelle nous sommes nés, à travers ses lois. Nous sommes également conditionnés par la famille, les amis, notre entourage, la mode, les coutumes, etc. Mais nous sommes capables de résister à toutes ses influences et de prendre nos propres décisions. Ce qui est important, ce n’est pas le destin, mais le voyage.
Dans le monde contemporain, le droit à la liberté se trouve menacé. L’esclavage continue d’exister sous d’autres formes : l’exploitation anarchique et à vil prix des hommes par des grandes multinationales par exemple au Bénin, en Afrique et dans le monde. Les individus ne sont pas libres de s’exprimer. Les interdictions de marche récemment interdites aux béninois pour manifester leur mécontentement, l’interdiction de manifestations à l’endroit des étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi sont entre autres les actes qui portent atteinte à la liberté des individus. En Afrique et dans le monde, ceux que j’appelle les « faibles » qui se prononcent sur la mauvaise gouvernance, ou tout autre action faite par ceux que j’appelle les « forts » sont emprisonnés ou subissent d’autres atrocités. La presse se trouve emprisonnée et incapable de jouer pleinement son rôle : beaucoup de journalistes béninois se sont retrouvés privé du droit d’exercer leur profession du fait qu’ils ont dénoncés des actions qu’ils ont jugées anormales. Les gens se retrouvent en prison pour le crime qu’ils n’ont pas commis. Les prisons béninoises et d’ailleurs sont bourrées d’innocents ou de prisonniers en attente de jugement.
Le droit à la liberté tel que conçu par les africains ne rentre pas dans le cadre dela conception de la DUDH. En effet, pour la plupart des africains, la liberté signifie faire ce que l’on veut, quand l’on veut, où l’on veut et comment l’on le veut, ce qui fait parfois que la liberté des uns constitue une violation des lois des pays d’une part, et d’autre part, cela empêche les autres de se sentir libres.
Nous sommes constamment animés par un sentiment de peur vu tout ce qui se passe autour de nous, peur d’échouer, peur d’être différent, peur d’avoir peur. Mais cette peur ne doit pas nous empêcher de nous engager et de défendre les causes que nous jugeons justes.
L’autre droit dont il est question dans le présent article est le droit à la vie. C’est un des droits les plus important de la DUDH. L’homme ne peut jouir des autres droits que lorsqu’il est en vie. Par extension et c’est là qu’il n’y a plus unanimité, le droit à la vie désigne un ensemble de droits qui seraient attribués aux êtres vivants en général et aux êtres humains en particulier, d’où découleraient différentes prohibitions : la peine de mort, la guerre, l’avortement, l’euthanasie, l’eugénisme, le suicide, le droit au port d’armes (légitime défense).


Ce droit se trouve également être menacé, notamment dans les cas d’avortement, de la peine de mort, l’euthanasie. Pour certaine personne, l’avortement est justifié dans certains cas : en cas de viol, en cas de danger pour la vie de la mère, etc. Le nombre d’avortements enregistrés au Bénin ne fait qu’augmenter d’année en année. Pour d’autres, la pratique consistant à abréger les souffrances des malades incurables est juste. Il existe des cas extrêmes où l’on pense que la seule chose à faire, c’est de porter atteinte aux droits des autres. Dans ces cas extrêmes, nous devons toujours nous souvenir que nous n’avons pas le droit de porter atteinte aux droits des autres.
En conclusion, un Etat de droit est un Etat qui offre à chacun une protection de sécurité, puisque personne n’est au-dessus de la loi. Chacun peut prévoir à peu près ses actions et celles des autres, ce qui fait que les arbitraires individuels sont limités. Dans cet Etat, tous les actes et décisions doivent se fonder sur le respect des lois. Le droit à la liberté est l’un des meilleurs droits dont l’humanité dispose, mais ce droit doit être exercé dans le strict respect des lois et ce, afin que notre liberté ne constitue pas un problème pour les autres. Notre vie nous appartient, mais pas celui des autres, par conséquent j’ai pas le droit de porter atteinte leur vie.
Chers lecteurs et lectrices, selon vous, un droit est-il considéré comme prioritaire sur un autre ?
Que suppose pour vous le droit à la liberté ? le fait d’être libre ?
Pensez-vous que nous avons, en tant qu’êtres humains la capacité de choisir et de conduire notre vie, de changer le destin ?
Que pensez-vous de l’avortement ?
Que pensez-vous de la liberté individuelle de porter des armes sans permis spécial ?
Autant de questions auxquelles je vous invite à réfléchir.

Florent SAVOEDA.