On nous parle de développement durable, et cela ne nous convainc pas. Car, c'est bien l'énergie propre, mais est-ce que ça marche ? Est-ce que cela peut réellement remplacer les énergies fossiles ? Et la voiture électrique ? Cela demande des batteries, comment les recycle-t-on ? Et l'énergie électrique qui recharge la batterie, d'où vient-elle ?...
A mon avis, il faut s'en prendre à la cause du problème, notre modèle de développement. C'est ce qu'a tenté de faire, maladroitement, le club de Rome. Il a dit que notre problème était "la croissance". Il me semble plutôt que notre développement se fait par l'agression. Agression de la nature, mais aussi de nous-mêmes. Pour créer, nous détruisons. C'est en nous mettant en danger, que nous devenons créatifs. La course vers le néant des nazis n'a rien de nouveau. C'est peut-être bien ainsi que l'humanité se motive depuis quelques milliers d'années.
Peut-on faire autrement ? Ce processus est anti naturel. Michael Braungart montre que la nature va du berceau au berceau. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de gaspillage, pas de déchets. Ce que produit une espèce est utile à une autre. Surtout les espèces utilisent la nature de manière créative. En quelque sorte, en s'implantant dans un écosystème, elles font preuve d'imagination. Elles cherchent à tirer parti de son talent, de réaliser ce qu'il avait en potentiel, mais qui n'aurait pas pu émerger sans elles.
Et si l'on faisait de même ? Et si l'on passait du nihilisme à la créativité ? De la volonté de puissance à l'élan vital ?