On file à l’Atalante, une salle encore plus petite que les Trois Baudets (si j’vous jure, ça existe) pour Black Snake Moan. Kick, Hi-hat, guitare et voix, l’italien s’en sort très bien tout seul ! Il se qualifie de One Man Band avec raison, et affirme que sa musique est plutôt dirty blues, psyché rock. Après réflexion… On est complètement d’accord. Ses compos tournent autour de trois critères : le vibrato utilisé, à vrai dire, tout le temps ; la reverb dans la voix ; des titres d’une durée d’environ 10 minutes. Et puis, comme tout bon rockeur qui se respecte, il ne tient pas en place, et il a les cheveux en plein dans la face. Sa façon de parler sur ses morceaux nous fait légèrement penser aux Doors, mais ses passages chantés semblent parfois avoir des inspirations orientales. C’est un beau mélange que l’on découvre ici, mais on conseille quand même d’avoir ingurgité quelques pilules avant son concert pour se mettre vraiment dans l’ambiance, et dans sa tête.
On quitte l’Italie pour la Grande Bretagne avec Chelou. On y allait un peu au hasard, et on a découvert que le hasard fait bien les choses. Le duo guitare électrique/batterie offre des morceaux remplis de poésie, planants, avec une mini touche d’électronique pour procurer une mélancolie heureuse et apporter un beat entrainant. Chelou est le genre d’artiste que tu n’as pas besoin de connaître pour en apprécier le concert. On adore.
On termine la soirée avec la canadienne Laura Sauvage, et ses trois musiciens. Fin de soirée, début de la nuit, on se réveille aux Trois Baudets avec un rock classé comme lo-fi, ou encore garage. La chanteuse joue avec l’air blasé et fâché, et sa voix s’impose et complète la panoplie rock. « Rubberskin » ouvre le set, et nous rappelle carrément Nirvana. On retrouve encore cette pointe d'humour:" Cette chanson parle de Pierrette. Pierrette croit en Jésus. Moi je ne crois pas en Pierrette." L’énergie sur scène est captivante, et c’est un peu dommage d’être dans cette salle où il faut rester assis.
Ce soir, on vous conseille : Naya, Kristel et The Buns