Ce suffixe « lalie » est bien bavard car il se retrouve dans plusieurs termes utilisés dans la langue française.
Si on lui rajoute un peu d’excréments grecs (copros κόπρος), le voilà coprolalie, un tic vocal qui pousse ceux qui le subissent à prononcer des gros mots et un vocabulaire vulgaire. C’est un des symptômes de la maladie de Gilles de le Tourette mais parfois aussi de la timidité maladive.
Et si le suffixe obéit aux doigts (δάκτυλος dactulos, doigts) et devient dactylolalie, il désigne l’art de parler avec les doigts et les mains grâce à des signes précis comme c’est le cas dans le langage des signes des sourds-muets. Mais pas de vulgarité avec vos doigts!
Quand la parole est troublée dans son émission, on parle de dyslalie. C’est le cas du susseyement et du zozotement qui parfois ne manquent pas de charme. Quant au fort bégaiement, il se nomme aussi palilalie ( du grec ancien πάλιν, palin , « en arrière », « à nouveau »).
Avez-vous déjà tenu une conversation avec une personne qui a tendance à répéter systématiquement tout ou une partie de vos phrases à la place de vous répondre ? ça fait de l’écho ? Ce type d’interlocuteur souffre d’écholalie, une tendance caractéristique de différents troubles psychiatriques ou neurologiques tels que l’autisme, l’hystérie, et la schizophrénie.
Reste encore la glossolalie, un phénomène répandu dans le christianisme et d’autres religion. Elle consiste à prier à haute voix dans une langue ressemblant à une langue étrangère ou à prononcer une suite de syllabes incompréhensibles.
Et quand ce suffixe est dans un prénom ? Que devient-il ? ça vous parle ? Avez-vous trouvé comment se prénomme ma nièce ?