Des questions qui nous recentrent
Comment avez-vous vécu les rencontres avec les lycéens ? Qu'est-ce que cela vous a apporté ?J'ai trouvé intéressant d'avoir le regard de lecteurs que nous n'avons pas l'habitude de rencontrer. Dans les librairies et salons en général, ce ne sont pas les lycéens qui viennent vers nous, nous n'avons pas souvent l'occasion de parler à des adolescents. Ici, ils ont lu en profondeur avec des questions encadrées, posées, travaillées avec le professeur.
La diversité des classes est aussi intéressante, nous avons face à nous des profils très différents.
Qu'avez-vous pensé de leurs questions ? Y a-t-il eu des questions surprenantes ? Lesquelles ?Les questions sont différentes de celles qui sont posées en librairie. Cela nous aide à prendre de la distance par rapport à notre propre livre. Après une longue période de travail solitaire, vient la période du partage et de l'explication, et ce n'est pas simple d'expliquer. Les questions des lycéens étaient souvent assez concrètes sur le travail d'écriture, des questions de fond, de base, que tout écrivain devait se poser. Cela nous recentre.
Auriez-vous aimé, adolescent(e), participer à ce type de jury littéraire ?Oui, j'ai découvert à cet âge des écrivains comme Tournier, Knut Hamsun.
L'école a un rôle essentiel à jouer pour faire découvrir la littérature, la lecture. Il est intéressant de pouvoir faire lire plus de littérature contemporaine dans les lycées, de montrer des auteurs vivants. L'étude des auteurs classiques est aussi fondamentale, parce qu'il existe un enjeu atemporel, universel dans ces textes classiques. Il faut créer un lien avec la littérature contemporaine et la littérature classique car au fond les enjeux sont les mêmes
En résumé, ces rencontres permettent de revenir aux fondamentaux.
Alexis Ragougneau est l'auteur de Niels publié chez Viviane Hamy.