C'était une lecture de vacances, prêtée par un copain prêtre. Oui, il ne manque pas d'humour !
Benjamin Bucquoy est un curé à bout. Ses paroissiennes se crêpent le chignon pour un bouquet, son évêque ne l'a toujours pas nommé prof mais vient de désigner son meilleur ami, les tenants du cathé moderne ou tradi se divisent autour de lui. Bref, rien ne va plus.
Alors, seul et désorienté, Benjamin disparait. Du coup, c'est l'affolement dans la paroisse, puis dans le diocèse. Sans compter que les médias s'en mêlent. Mais Benjamin n'est pas si loin que ça. Il a juste pris de la distance pour renouer avec la prière plutôt qu'avec la gestion et le management. Emmuré dans sa cabane, il devient le confesseur et l'oreille de ceux qui passent.
Jean Mercier signe ici un roman sympathique et drôle mais non sans profondeur. A partir du burn-out d'un prêtre, il rappelle finalement ce qu'est l'essentiel : aimer et pardonner.