Drame historique - 2h23
Sortie salles France - 11 octobre 2017
avec John Boyega, Will Poulter, Algee Smith...
Eté 1967, Detroit, état du Michigan. Le déclin industriel a débuté, la jeunesse noire-américaine goûte à une relégation aux antipodes de l'égalité républicaine prônée. Certains triment chez Ford à la chaîne, d'autres galèrent et d'autres encore, comme ceux qui forment les Dramatics, groupe de musique soul, donnent des concerts et veulent se faire remarquer de la mythique Metro Goldwin... Mais les tensions entre les forces de l'ordre et ces femmes et hommes passant leurs soirées dans des clubs noirs clandestins se fait plus vive. Des tirs assassins peuvent tuer de jeunes filles innocentes. Le quartier s'embrase et c'est alors qu'une terrible nuit va débuter à l'Algiers Motel, une nuit de traque, une nuit d'angoisse et d'interrogatoires terrifiants, une nuit de crimes policiers.
Detroit est un film qui mêle le récit historique, les reconstitutions d'images d'archives, les personnages réels, avec une fiction et une progression qui nous tiennent en haleine. Avec ces jeunes qui aspirent à chanter, à se produire, on croise les conflits qui s'amplifient, les jets de pierre, les coups qui pleuvent, les arrestations dans les bars, la nuit... Une de ces nuits, alors qu'ils se réfugient dans un hôtel, nos trois artistes se rapprochent de deux filles blanches, prostituées ou amatrices de vie nocturne. Et par ricochet, ils se rapprochent des amis de celles-ci. Ils se retrouvent ensemble piégés par la police après que l'un d'eux se soit amusé à tirer avec un pistolet de départ de course. Le film fait palper cette moiteur, cette angoisse, et cette haine qui grandit de l'injustice. Il met en lumière aussi les pressions subies par les policiers locaux, leurs pratiques pour justifier des assassinats à bout portant dans le dos en créant de fausses conditions de légitime défense. Et l'usage d'une certaine forme de torture. Des pratiques que l'armée connaissait sans vouloir y être mêlée.