Cette étude de l'Université de Chongqing (Chine) qui associe l'intégrité de la chromatine du sperme à la durée du sommeil suggère que la privation ou l'excès de sommeil pourraient réduire la fertilité. Ces données présentées dans le Journal of Sleep Research viennent compléter celles d'une précédente recherche qui montrait une association sous forme de courbe en " U " entre la durée du sommeil et le volume de sperme ou nombre total de spermatozoïdes.
Si la structure de la chromatine, le complexe d'ADN et de protéines qui forme des chromosomes, est excessivement variable d'un individu à l'autre, son intégrité est un indicateur de fertilité masculine.
La durée de sommeil associée à l'intégrité de la chromatine : l'étude a été menée avec 796 bénévoles dont la durée du sommeil a été mesurée à l'aide d'un questionnaire (Munich Chronotype Questionnaire). 2.020 échantillons de sperme ont été fournis. L'intégrité de l'ADN du sperme a été déterminée par analyse de la chromatine et par la technique Comet qui permet d'identifier les brins d'ADN brisés. L'analyse constate que des durées de sommeil soit trop longues (>9 heures/nuit) soit trop courtes (< 6,5 heures par nuit) sont associées à des taux accrus d'immaturité de la chromatine des spermatozoïdes. Ces données suggèrent ainsi que la durée du sommeil est associée à l'intégrité de la chromatine des spermatozoïdes mais d''autres recherche devront encore élucider le mécanisme sous-jacent à cette association.
On sait donc maintenant que les spermatozoïdes ont besoin d'une durée de sommeil normale, au moins pour 2 paramètres, le volume de sperme ou le nombre de spermatozoïdes, et l'intégrité de leur matériel génétique.Équipe de rédaction Santélog