(**) Comité Consultatif National d'Ethique
On l’attendait au tournant. Le Président Macron devait reprendre les rênes de la communication pour expliquer sa ligne de conduite et ses dérapages verbaux.
Il s’exécuta donc en accordant chez lui, à l’Elysée, une interview officielle à trois membres de la presse audiovisuelle privée (fonctionnaires du service public où étiez-vous ?). En effet, seule Tf1 et sa chaîne d’information en continu, LCI, étaient conviées avec la présence de Gilles Bouleau, Anne-Claire Coudray et le revenant David Pujadas (qui semblait fort fatigué).
Durant cette interview il fut beaucoup question de savoir si « bordel » relevait du langage familier ou du langage courant. Pour le temps qu’il restait on évoqua quelques points de bioéthique (la PMA pour toutes les femmes), les affres de Donald Trump et ceux de Weinstein, le harceleur sexuel qui a transformé DSK en enfant de chœur ! On parla un peu d’économie pimentée à la sauce CSG.
Bref, du grand théâtre croquignolesque (pour reprendre un nouveau mot de Jupiter) mené tambour battant par un jeune Président, volubile à souhait, glosant sans le moindre support « d’anti-sèche » face à un auditoire ébahi par tant de brillance intellectuelle aux relents d’enfumage universel.
Bouleau prenait racine sans sève héritée tandis que sa comparse donnait des coups d’rets pour attraper dans ses filets des questions évasives à ses questions inopinées voire intempestives.
Pujadas, quant à lui, gardait difficilement les yeux ouverts en rêvant au bon vieux temps de France 2, où il jouait au grand maître de cérémonie.
Une émission pour rien sauf à étayer la corroboration de l’incompétence des journalistes (ou de leur complaisance) et la confirmation du talent de Jupiter, astre éminent, brillant de certitude et de machiavélisme !
J’aimerais tant dire qu’ils (les journalistes) feront mieux la prochaine fois mais j’ai définitivement cessé de prendre ma vessie pour une lanterne.