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Ce concours, qui réunissait 22 pays, a pour objectif de montrer que même avec un handicap, on peut défiler comme des mannequins, et devenir miss. Deux Françaises ont participé à ce concours: Sandrine Ciron et Nadjet Meskine.
Sandrine Ciron, 35 ans, est infirme moteur. Lorsqu'elle est née, le cordon ombilical s'est enroulé autour de son cou, la privant d’oxygène, provoquant des troubles de motricité et du langage. La jeune femme pétillante vit à Évry, jusqu’au primaire où elle a pu suivre une scolarité normale. Mais à partir du collège, elle a dû poursuivre ses études dans un établissement dit "spécialisé", faute d’aménagement pour personnes à mobilité réduite dans le collège de sa ville.
Passionnée de mode depuis l’adolescence, Sandrine décide de créer un blog de mode, "Fashionhandi", dans lequel elle donne des conseils de mode aux femmes et aux hommes en situation de handicap. Pour elle, "être en situation de handicap ne doit pas être une contrainte pour suivre la mode et prendre soin de soi". Suite au succès grandissant de son blog, elle a décidé avec d’autres amis, tous bénévoles, de créer une association FashionHandi for all. Sa devise: "Même avec un handicap on peut être fashion and sexy!". En 2014, elle et son équipe organisent leurs propres défilés de mode qui réunissent personnes "valides" et personnes "handi". Son but est de prouver que la mode est accessible à tous, que tout le monde peut défiler ensemble. Son association est devenue un véritable mouvement.
En juillet 2017, Sandrine décide de participer par hasard au concours Miss World Wheelchair. La gagnante de la première édition est la Russe Alexandra Chichikova. "Je suis ravie qu’Alexandra remporte la compétition, car elle incarne la douceur, la grâce, la gentillesse, nous sommes devenues très amies", déclare Sandrine.
Le fait de défiler pour le concours de Miss World Wheelchair est une avancée majeure sur le regard du handicap pour la jeune Évryenne, elle qui rêve de pouvoir participer au plus grand défilé de mode comme la Fashion Week de Paris. Elle estime qu’en France le handicap est tabou, les "handicapés" sont considérés comme "des petites personnes fragiles". Son rêve est d’intégrer des mannequins "handi" dans l’univers de la mode. "Aux États-Unis, durant la Fashion Week de New York, il y a des mannequins en situation de handicap qui défilent avec les "valides", alors pourquoi à Paris, un tel retard?", se demande-t-elle. Toutefois, Sandrine se veut optimiste avec l’arrivée du nouveau gouvernement - le handicap est une priorité pour le président Macron - même si l’évolution du regard et des mentalités à l’égard du handicap sera longue et semée d’embûches. Elle repart de Varsovie avec plein de projets en tête et l’envie de se battre pour changer le regard de la société sur les handicapés.