La vanité est une auto : une Ferrari
Pas la peine de vous préciser
combien ils font de tours du monde
par seconde !
L'orgueil c'est par rapport à soi,
course-poursuite
entre soi et soi-même
pour savoir jusqu'à quel point
je m'aime
ou je suis fier de moi-même.
La vanité c'est par rapport aux autres,
course-poursuite
pour plaire aux autres,
se voir dans leurs yeux,
ou les voir dans les miens...
j'ai besoin de leur accord
pour me sentir fort.
L'orgueil se trouve beau,
la vanité se croit sublime.
Orgueil ou vanité ?
Les deux ont un manque à gagner,
un fossé à combler,
un temps perdu à retrouver.
Qui a raison de l'autre ?
Macron ou Marine ?
Le premier de cordée
ou la première de corvée ?
Le premier serait l'orgueil de la vanité.
La second la vanité de l'orgueil.
Les deux sont un peu pareils
L'illusion qu'ils font naître le jour,
ils la font disparaître, la nuit...
Parce que la politique
ne tient plus qu'à un fil,
celui de notre profil,
elle ne retient pas notre être
mais notre paraître...
du néant pour des fainéants
qui se défilent...
L'orgueil c'est mon œil...
la vanité, ma cécité.
Deux écueils avec lesquels
on ne franchit pas le seuil
à cause d'une double impossibilité :
L'impossibilité de l'individualisme
et l'impossibilité de l'altruisme.
Impasse pour la solitude.
Impasse pour la sollicitude.
Orgueil et vanité ne peuvent rien,
avec ou sans les autres.
Leur vœu ne peut être exaucé
parce qu'il exige un peu trop de soi
et des autres...
La certitude absolue pour l'un,
la rectitude absolue pour l'autre.
Je ne supporte pas Macron,
par orgueil.
Je ne supporte pas Marine
par vanité.
Comme quoi,
tout parti pris en politique
n'a aucune partie liée avec la vérité,
mais seulement avec le désir...
Désir d'être utile
tout en se sachant futile...
Désir d'être subtil,
tout en se sachant débile...
Désir d'être dieu,
tout en se sachant odieux !
Orgueil ou vanité,
les deux aspirations
sont vouées à l'échec
à cause de leur manque d'amour.
Amour de l'absolu...
ou à cause de leur déficience
et de leur manque de transcendance.
Ils ont vu ce qu'il y a en-dessous...
mais pas ce qu'il y a au-dessus.