On peut s’y perdre par moment, c’est vrai. Quand on essaie des choses, ce n’est pas tout le temps dans le mille. Mais la créativité et l’originalité des morceaux font qu’on adhère assez facilement au style VanGaalen. D’autant plus, qu’il y a derrière un vrai talent de songwritter. Ce n’est pas juste un mec qui bidouille et fait n’importe quoi avec son Korg 770. Les compos tiennent vraiment la route. Elles sortent des formats standards pop, mais au fil des écoutes, on choppe le truc qui nous tient en haleine.
La voix est très régulièrement modifiée, ce qui donne un côté « synthétique » ou « robotique ». Mais là encore, il faut s’y faire et une fois passé le stade de l’étonnement, on s’habitue à cette voix si particulière.
Dans les titres incontournables, il y a le tout premier, "Mind Hijackers Curse", pour son côté aérien, rond et planant. La ligne de basse est intéressante et le morceau sonne très année 80. En quatrième plage, "Host Body" a aussi un excellent potentiel. Mid-tempo, guitare un peu plus appuyée, voix ultra modifiée. En 7ème position, on retrouve "Golden Oceans", un titre bien plus rock (presque punk) que ce que propose VanGaalen d’habitude. Le titre part dans un bordel contrôlé, c’est un mélange entre MGMT et les Ramones. Citons enfin le titre de clôture, "Static Shape", où Chad s’éclate avec un titre très dansant, pop ultra perchée.
Ce disque est dans la lignée des précédents. Les fans ne seront pas déçus, au contraire, c’est un album riche et varié avec un tas de petits détails à découvrir au fil des écoutes. Néanmoins, Chad VanGaalen ne va sans doute pas élargir son public. Mais en a-t-il vraiment envie ? Pas sûr…